Une économie "humaine", cela peut-il exister ?

Toute société comporte naturellement trois métiers de base, tous les autres étant des dérivés : le soldat, le marchand et le prêtre. Du point de vue politique, cela signifie qu’il y a place dans toute société pour trois logiques économiques : au marchand correspond évidemment l’économie de marché, au prêtre correspond le domaine régalien de l’économie (car le roi est le lieutenant de Dieu sur terre) et au soldat correspond la défense de la patrie, c’est-à-dire une économie protégée de l’extérieur.
Mais ces trois domaines ont des importances diverses, selon le régime politique dans lequel on se trouve. Ainsi, dans nos sociétés modernes, tout particulièrement dans l’Union Européenne, l’économie de marché occupe quasiment toute la place, il n’y a plus d’économie protégée et le secteur régalien est réduit à une peau de chagrin du fait des pleins pouvoirs de la Commission sise à Bruxelles.
Cette situation a commencé à se mettre en place après la révolution française de 1789, puisqu’on a remplacé une société chrétienne par une société sans Dieu, une société centrée sur l’humain par une société soumise à l’argent. Et le pouvoir financier, piloté par la franc-maçonnerie, a progressivement mis la main sur l’école afin de formater les esprits depuis le plus jeune âge. C’est ainsi qu’en 1932 le ministère de l’Instruction Publique s’est transformé en ministère de l’Éducation Nationale.

Aujourd’hui, nous sommes tous plus ou moins formatés par le dieu-argent

C’est d’ailleurs ce que nous annonçait la Révélation divine : « Par ses manœuvres, tous, petits et grands, riches ou pauvres, se feront marquer sur la main droite ou sur le front, et nul ne pourra rien acheter ou vendre s’il n’est marqué au nom de la Bête ou au chiffre de son nom » (Apocalypse 13, 16-17). Etre marqué sur la main signifie pratiquer (l’économie de marché), et sur le front signifie que le dieu-argent a envahi son esprit. Mais cela peut prendre une forme très concrète : il est dans les projets mondialistes de placer une minuscule puce électronique sous la peau de telle sorte que chaque individu puisse être totalement sous contrôle.
Regardons en nous-même, et autour de nous : nous sommes tellement habitués à juger toute action humaine selon son degré de rentabilité que nous n’imaginons même pas que l’on puisse vivre autrement. C’est cet état d’esprit qu’il faut abolir !

Entre la primauté de l’homme et la primauté de l’argent, il faut choisir

Jésus disait : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Luc 16, 13). Pour mettre en pratique cet enseignement, il ne faut plus que l’économie de marché occupe la première place. Pour faire simple, disons qu’il faut accorder des places équivalentes aux trois secteurs économiques : un tiers pour l’économie régalienne, un tiers pour l’économie de marché et un tiers pour l’économie protégée. En réalité, les chiffres conduisent à d’autres proportions : le secteur régalien, même dans une vision large, ne dépasse pas 10% du PIB, le secteur ouvert au marché mondial représente de l’ordre de 20% du PIB, et il reste 70% du PIB pour le secteur protégé.

C’est ce que nous appelons « l’économie triale »

Concrètement, le secteur régalien est celui qui est directement contrôlé par l’Etat : la police, la justice, la défense ainsi que les secteurs stratégiques de l’économie (l’énergie, la santé et les transports en tout premier lieu).
Quant au secteur protégé, il consiste à fabriquer en France ce qui correspond aux besoins élémentaires. Peu importe si c’est moins rentable qu’un produit importé : l’important est que tout le monde ait un travail, qu’il n’y ait plus de chômage et que chacun dispose de temps libre pour son élévation spirituelle.
La conclusion s’impose d’elle-même : seul un Roi très-chrétien peut mettre en œuvre cette économie triale. 

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