Qui sont nos amis, qui sont nos ennemis ?

Le fait qu’un drapeau français ait été brûlé au Pakistan, et ailleurs, nous interpelle. Car nous ne pouvons que donner raison aux musulmans révoltés par le soutien officiel de l’Etat français à Charlie Hebdo, ce journal ordurier qui s’acharne à salir l’image de toutes les religions. Car, de même que « la liberté de chacun s’arrête là où commence celle de l’autre », selon le précepte bien connu, la liberté d’expression doit s’arrêter dès qu’on porte atteinte à la dignité d’autrui, ce que ne fait pas Charlie Hebdo. Nous ne pouvons donc qu’avoir honte d’être gouvernés par des gens qui, par presse interposée, dénigrent la religion musulmane. Et nous devons dénoncer ces enseignants français qui punissent les enfants qui ont refusé de faire la minute de silence. Et nous devons aussi dénoncer ces enseignants français qui osent violer la conscience de ces jeunes musulmans en essayant de leur faire accepter les horribles caricatures de Charlie Hebdo. Honte à eux !
Et pourtant, dira-t-on, ce sont aussi des musulmans qui tuent des chrétiens en Afrique et au Moyen-Orient. Et ce sont encore des musulmans qui cassent les pierres tombales de l’immense cimetière militaire de Tobrouk à l'est de la Libye, à la frontière égyptienne, là où reposent Britanniques et Canadiens des combats de 1941 contre l'Africa Korps de Rommel. Et se prétendent aussi musulmans les fanatiques de Boko Haram, qui ont kidnappé 250 jeunes filles pour les forcer à prendre leur religion et qui détruisent des villages entiers en tuant tous leurs habitants.
Il y a, à première vue, de quoi y perdre son latin. Certes, en tant que chrétiens, nous ne pouvons que donner raison à Samuel Huntington qui, dans son livre « Le choc des civilisations », défend la thèse que les guerres entre Etats ont été remplacées par des guerres entre civilisations. Nous devons en effet nous rappeler que trois forces ont pour ambition de dominer le monde : le christianisme (Matthieu 28), l’islam et le judaïsme. De ces trois forces, seul le christianisme est pacifique.
Bismarck disait : « Dans une relation à trois, il faut être l’un des deux ». Sage parole, que nous traduisons par : même si, objectivement, nous avons deux ennemis, l’axe USA-Israël d’une part, l’islam radical d’autre part, nous sommes sûrs d’être perdants si nous les considérons l’un et l’autre comme des ennemis de même importance.

Il nous faut en effet choisir quel est notre véritable ennemi

Notre véritable ennemi, c’est l’axe USA-Israël. C’est lui qui a assassiné Saddam Hussein et Kadhafi, des chefs d’Etat qui protégeaient les chrétiens, afin d’installer partout le chaos, ce qui, malheureusement, lui a bien réussi. C’est aussi lui qui a manipulé des islamistes pour qu’ils envoient deux avions détruire les « twin towers » en septembre 2001. Et divers indices nous donnent à penser que c’est aussi lui qui a manipulé les terroristes qui ont commis l’attentat contre Charlie Hebdo. Ne trouvez-vous pas bizarre, en effet, qu’ils n’aient assassiné qu’une partie de l’équipe du journal alors que de tels actions conduisent habituellement les terroristes à tuer sans laisser de survivants et à détruire totalement les locaux. Tout se passe comme si on avait voulu créer un choc psychologique en France tout en assurant la survie de Charlie Hebdo qui, comme chacun sait, se garde bien de critiquer et de caricaturer un peuple dont il est interdit de prononcer le nom.
Quid, alors, des musulmans ? Nous nous opposons à ceux qui disent que tous les musulmans sont à mettre dans le même sac, sous prétexte qu’il n’y a qu’un seul Coran et que celui-ci appelle à tuer les chrétiens et les apostats. Ce serait en effet déclarer la guerre à plus d’un milliard d’hommes sur terre. Les Français sont en présence de deux dangers : 1) celui d’être entraînés dans des guerres planifiées par l’axe USA-Israël : l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, bientôt la Syrie, sans oublier un conflit armé possible avec la Russie, des guerres qui ne servent pas les intérêts de la France ; 2) celui d’être entraînés dans une guerre civile en France, en conséquence de la stratégie de la « guerre des chiens », qui consiste à dresser astucieusement deux communautés l’une contre l’autre, jusqu’à ce qu’elles en viennent à un conflit armé.
Face au premier danger, la réponse est simple, même si elle ne peut être mise en œuvre qu’en trouvant des alliés en Europe afin d’inverser le rapport de forces : c’est la sortie de la France de l’OTAN. Quant au deuxième danger, il est plus complexe à traiter car la France est engagée, à juste titre, dans différents pays de la Francophonie, où notre armée est amenée à combattre des islamistes afin de protéger notre zone d’influence et les chrétiens qui y habitent. Sous cet angle, la France doit impérativement soutenir le régime d’Anouar El Sadate, en Syrie, et par conséquent s’opposer à toute tentative israélo-américaine pour le faire chuter non seulement parce qu’il y a, là aussi, des chrétiens à protéger mais aussi parce que ce pays représente, comme l’Iran, un lieu de résistance à la domination mondialiste.
En conséquence, la stratégie de la France doit être la même, qu’il s’agisse de la Francophonie ou de la politique intérieure : nous devons avoir pour objectif d’instaurer partout des régimes politiques chrétiens. En Centrafrique, par exemple, cela consiste à combattre militairement les islamistes et à protéger les chrétiens jusqu’à l’instauration d’un Etat chrétien. En France même, nous devons nous opposer à toute tentative d’islamiser notre pays, par les voies de la police, de la justice et, si nécessaire, de l’armée, mais aussi par le combat idéologique en leur expliquant que leur intérêt est la restauration du roi de France, seul capable de les protéger contre le prosélytisme républicain et de construire avec eux une solution de développement économique et politique qui leur permettra de retourner dans leur pays d’origine.