Qu'est-ce que le progrès ?

Il arrive que, lors d’une conversation, on soit amené à évoquer avec nostalgie le passé, par exemple les années 50 qui furent le départ des « 30 glorieuses ». Si votre interlocuteur est immergé, comme c’est bien souvent le cas, dans la pensée unique dominante, vous le voyez très offusqué qu’on ose mettre en doute « le progrès ». Et le voilà parti à citer les « bienfaits » du monde moderne : l’augmentation de l’espérance de vie, la profusion d’équipements de toutes sortes, électroménagers et autres, dont disposent la plupart des ménages, les merveilles d’Internet, etc.

Et les royalistes passent pour des demeurés, des nostalgiques du passé…

Pourtant, à cette époque – sans même remonter au temps des rois – les gens n’étaient pas stressés comme nous le sommes maintenant, l’école républicaine enseignait la morale et la cellule familiale n’était pas remise en question.

Comment les royalistes conçoivent le progrès

La question n’est pas d’être pour ou contre le progrès, mais de savoir comment l’utiliser. Nous aimons beaucoup la formulation qu’en donnait Louis de Bonald :
« L'Etat fera peu pour les plaisirs des hommes, assez pour leurs besoins, tout pour leurs vertus »
Voici quelques exemples d’utilisation du progrès sous une monarchie de droit divin :
Les médias. Aujourd’hui, que ce soit sur les chaînes de télévision ou au cinéma, 90% des films sont de la propagande inspirée du relativisme : la distinction entre le Bien et le Mal n’existe pas, l’homme est naturellement porté vers la violence et le sexe, etc.
Au contraire, le roi a pour objectif d’élever la vertu du peuple. Son gouvernement subventionnera donc la production de films faisant connaître l’histoire de France et ses faits glorieux, la vie des saints et la diffusion de vidéos – à la télévision et sur Internet - élevant l’âme au lieu de lui faire aimer le vice.
Les transports. Il n’est pas question de nier les avantages du TGV, de l’avion ou de la voiture. Mais le respect du principe de subsidiarité inscrit dans la doctrine sociale de l’Eglise implique la souveraineté des Etats, donc la négation de la mondialisation. Dans ces conditions, et sans vouloir développer ici notre vision de l’économie, une autorité royaliste pousserait à limiter l’utilisation des avions dans les trajets intra-européens, pour des raisons écologiques évidentes, et développerait une politique d’aménagement du territoire – « à la De Gaulle » - qui favoriserait l’économie locale et inverserait la tendance actuelle à la désertification des campagnes et à l’hyperurbanisation. Nous pourrions ainsi tendre vers un équilibre maîtrisé des différents moyens de transports.
La médecine. Le dieu-argent donne la primauté à l’industrie pharmaceutique qui nous inonde de médicaments artificiels, pas toujours efficaces. Une autorité royaliste développerait une politique de prévention, notamment basée sur une alimentation saine et sur des recherches sur la connaissance ancestrale de soins par les plantes.
L’agriculture. Il faut s’opposer à un prétendu progrès technique qui conduit à maltraiter les animaux. Dieu a en effet confié la nature à l’homme pour qu’il s’en serve tout  en la respectant. Une autorité royaliste interdirait toutes les formes d’élevage qui conduisent à enfermer des animaux pour leur vie entière, comme c’est notamment pratiqué dans les élevages industriels de poules et les hangars enfermant 500 ou 1000 vaches qui ne voient jamais le jour. Ceci suppose, bien entendu, une moindre urbanisation…
En résumé, il en va du progrès technique comme de l’énergie nucléaire : il peut être utilisé pour le meilleur ou pour le pire. La question est de savoir pourquoi un tel programme ne pourrait pas être appliqué en république. Tout simplement parce que la république, c’est le règne de l’argent. Rappelons qu’il y a, fondamentalement, trois pouvoirs : l’or, le sacré et le sabre. Pour avoir abaissé le sacré, la république s’est mise sous la coupe de l’or.

Pour un développement de l’Homme
Vive le roi Louis XX