Que penser de la démocratie chrétienne ?
On ne peut pas parler de la démocratie chrétienne sans faire référence à Marc Sangnier, né le 3 avril 1873 à Paris et mort le 28 mai 1950 à Paris, qui fut un journaliste et homme politique français.
« Créateur du mouvement Le Sillon, il est un des promoteurs de la démocratie chrétienne. En 1899, Le Sillon devient l'organe d'un vaste mouvement d'éducation populaire qui réunit la jeunesse ouvrière et les fils de notables afin de réconcilier les classes laborieuses avec l'Église et la République » (Wikipédia).
« Le Sillon a pour but de réaliser en France la république démocratique. Ce n'est donc pas un mouvement catholique, en ce sens que ce n'est pas une œuvre dont le but particulier est de se mettre à la disposition des évêques et des curés pour les aider dans leur ministère propre. Le Sillon est donc un mouvement laïque, ce qui n'empêche pas qu'il soit aussi un mouvement profondément religieux ». (extrait d'un article de Marc Sangnier dans La Croix, en 1905).
Marc Sangnier, catholique fervent, mais « sans pantoufles cléricales », lui, se disait républicain de gauche, même d'extrême gauche. L'Action française monarchiste l'attaque à partir de 1906 en raison de ses positions démocratiques et sa politique de ralliement
En 1910, dans la lettre Notre charge apostolique, le pape Pie X condamne les idées des sillonistes, la « fausse doctrine du Sillon » qui prône le nivellement des classes, la triple émancipation politique, économique et intellectuelle. Il déplore qu'un trop grand nombre de prêtres se fassent les apôtres de ces erreurs et les invite à se replacer désormais sous l'autorité du clergé.
Ne tenant pas compte de cette condamnation de l’Eglise, de nombreux partis se référant au concept de démocratie chrétienne se sont créées dans toute l’Europe et jusqu’à aujourd’hui. Nous ne sommes pas historiens et ce n’est donc pas à nous d’en faire l’analyse. Aussi allons-nous nous pencher sur un représentant de la démocratie chrétienne en France, « VIA-Parti démocrate-chrétien », pour voir sur pièce ce que l’on peut en penser.
1.Le préfixe VIA a été accolé au nom initial de Parti démocrate-chrétien pour bien marquer son orientation : le site de l’organisation dit « VIA, la voie du peuple » (« via » voulant dire « la voie » en latin). Ainsi, l’adhésion au principe de la souveraineté du peuple énoncé dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 est clairement affirmée. Or la souveraineté du peuple est antagonique avec la souveraineté de Dieu. C’est d’ailleurs ce que voulaient les révolutionnaires de 1789 : effacer toute référence au christianisme.
Ce parti se trouve ainsi violer le troisième commandement du Décalogue, qui dit « Tu ne prononceras pas le nom de Yahvé, ton Dieu, à faux » (Exode 20, 7). Des considérations de stratégie électorale priment sur le respect de la Parole de Dieu. On est en plein péché.
Ce n’est pas fini. Nous avons perçu en effet deux autres péchés graves.
2.Il est écrit dans le programme de ce parti : « La baisse du nombre d’avortements devient un objectif de santé publique ». C’est donc que le parti tolère un certain nombre d’avortements puisqu’il ne les interdit pas tous. Il est donc complice de ces meurtres, en contradiction avec le sixième commandement : « Tu ne tueras pas ».
3.VIA-PARTI CHRÉTIEN-DÉMOCRATE se déclare « membre de l’ECPP, parti européen réunissant les partis politiques d’inspiration chrétienne ». Voyons quels sont ces partis politiques. Dans le programme de l’ECPP, il est écrit : « L'adhésion à la zone de la monnaie unique devrait être fondée sur le mérite et non sur un processus politique ou idéologique, et elle devrait être clairement basée sur la décision souveraine des États membres ». Il y a donc adhésion à l’euro et non pas l’objectif de revenir à une monnaie nationale, le franc. C’est totalement contraire au principe de subsidiarité, car le pays a tout à fait la compétence pour gérer sa monnaie, sans avoir à passer par une instance supérieure.
C’est donc trois péchés majeurs que commet ce parti, qui devrait soit rectifier son programme pour être 100% conforme à la Parole de Dieu, soit s’arrêter de s’appeler chrétien.
La formulation « démocratie chrétienne » est donc un oxymore