Que fait l'armée française au Mali et en Syrie ?

La première fonction d’une armée est de défendre son territoire. Que fait donc l’armée française au Mali et en Syrie ?

Ceux qui, en France, défendent la présence française au Mali la justifient au nom du maintien de l’influence française en Afrique. Mais si c’est le cas, quand les députés ont-ils été consultés sur la politique extérieure de la France ? Jamais. Donc on ne sait pas au nom de quelle politique nous sommes présents dans ce secteur de l’Afrique. D’ailleurs, dans cette logique, pourquoi préférer le Mali à la Côte d’ivoire, à la Centrafrique ou à tel autre pays africain ?
Emmanuel Macron nous dit que c’est pour combattre le djihadisme, ce qui est bien ce qui se passe sur le terrain. Mais c’est occulter le fait que cette idéologie a été appropriée par l’une des ethnies, et que la réalité est une guerre interethnique dans laquelle la France est objectivement amenée à soutenir l’un des camps. Il y a donc un fort risque d’enlisement dans une guerre dont la finalité est mal définie, tout au moins dans le discours officiel…

Certes, au Mali, nous défendons les mines d'uranium pour nos centrales nucléaires. Mais Emmanuel Macron ne veut pas en parler car ce serait contredire sa politique de « transition énergétique » complètement absurde, ce dont nous parlerons une autre fois.
La question de fond est la suivante : la France veut-elle maintenir son influence en Afrique, ce qui se justifie tant pour des raisons économiques que politiques et culturelles ? Si oui, alors il ne faut pas faire dans la demi-mesure et raviver la flamme chrétienne qui a animé les dirigeants des anciennes colonies françaises pendant des décennies. Cela implique d’augmenter le budget de la défense de manière à apporter une aide au développement sous trois aspects : la gouvernance, l’économie et la sécurité.
Venons-en à la Syrie. Notre armée est positionnée dans le Nord-Est de la Syrie, dans une zone occupée par les Kurdes, lesquels sont soutenus par les Etats-Unis. Or l’Etat Islamique a été chassé de ce territoire. Par contre, les forces qui lui restent cherchent à s’implanter dans le nord de l’Irak. Mais il ne faut pas oublier que les Kurdes cherchent à s’implanter sur un territoire qui n’est pas le leur. Officiellement, il s’agit d’une partie de la Syrie, mais la Turquie voudrait bien, elle aussi, s’y implanter. Donc, un jour prochain, la France risque de se trouver en conflit armé, soit avec la Syrie, soit avec la Turquie. Ce jour-là, elle n’aura plus qu’à plier bagage, dans la honte. A moins de choisir l’escalade, ce qui serait encore pire.

Et pendant ce temps, notre armée ne nous défend pas…

Envoyer des forces au loin pourrait éventuellement se justifier, à condition que la population française vive en toute sécurité. Or ce n’est pas le cas. Il y a en France environ 1500 « zones de non droit », des endroits où ni la police ni les pompiers n’osent pénétrer. Dans ces zones sont stockées des armes de guerre, pas de simples kalachnikovs mais un armement capable de détruire un tank… Sur dix à douze millions de musulmans vivant en France, les experts estiment que deux ou trois millions sont des sympathisants djihadistes. Si, à la suite d’un étincelle qui peut toujours se produire, ces gens-là décidaient de déclencher une insurrection, quelles sont les forces en mesure de s’y opposer ? Si l’on ajoute les effectifs de la police, de la gendarmerie et de l’armée de terre, cela fait un total de l’ordre de 150 000 hommes. Le rapport de forces, en notre défaveur, est époustouflant ! Or jamais aucune loi de programmation militaire n’a pris en compte le fait que nous avons, potentiellement, un ennemi intérieur et qu’il faut définir une stratégie par rapport aux risques conséquents.
Ajoutons – on pourrait en rire si ce n’était dramatique – que même l’armement de nos fantassins n’est pas français. Tous nos fusils, et les munitions qui vont avec, sont importés ! Il suffirait que les Etats-Unis, pour un motif ou un autre, décident de bloquer les importations (même si elles viennent d’Allemagne ou d’ailleurs) et nos forces armées ne seront même plus capables de se battre. Nous avions pourtant les moyens de fabriquer notre armement de base avec les Manufactures d'Armes de Saint Etienne, bradées par nos dirigeants après le temps du général de Gaulle, qui lui au moins, respectait l'indépendance nationale.

Comme disait Roosevelt, en politique, le hasard n’existe pas…

La logique de tout cela est claire : il s’agit de mettre en œuvre une politique qui sert avant tout les intérêts d’Israël. La France, fille aînée de l’Eglise, ne saurait faire le jeu d’un peuple qui combat le christianisme depuis deux mille ans.
De plus, les Etats-Unis ne veulent surtout pas d’une armée française forte. Notre budget militaire – que Macron se glorifie d’avoir augmenté – est passé de 36 à 39 milliards d’euros. Rappelons que le budget américain est de 730 milliards et celui de la Chine de 250 milliards. Le nôtre devrait être au moins du double (soit 80 Md€), ce qui représenterait 3% du PIB.

Retrait des troupes françaises de Syrie
3% du PIB pour le budget de la défense
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