Pourquoi tant d'abstentions ?

Le taux d’abstention au deuxième tour des élections municipales s’est élevé à 58,4%. « Du jamais vu », nous dit-on. C’est oublier que ce taux ne cesse d’augmenter depuis quarante ans : il était de 25% en 1981, il est passé à près de 40% en 2002, et maintenant il avoisine les 60%. En fait on « gagne » vingt points tous les vingt ans !
Alors chacun y va de ses explications ou de ses propositions de solutions. Ainsi nous lisons sur le site de FranceInfo : « Franceinfo examine quelques pistes envisagées pour redonner envie aux citoyens de s'exprimer dans les urnes : rendre le vote obligatoire, autoriser le vote en ligne ou encore attirer les jeunes électeurs ». C’est agir sur les effets en ignorant les causes.
C’est ignorer un sondage publié par Valeurs actuelles il y a quelques années, disant que « 75% des Français ne font plus confiance à l’État, ni à la république et que 88% d’entre eux rejettent catégoriquement les partis politiques ». Rappelons que la philosophe Simone Weil expliquait déjà il y a près d’un siècle que les partis politiques ne représentent pas la population et ne représentent qu’eux-mêmes.
Les conséquences de cette dérive sont très graves. Nos dirigeants vont être obligés de reconnaître que la démocratie ne fonctionne plus, ce qui fait apparaître aux yeux de tous que nous ne sommes plus en démocratie mais en dictature. Quant à la situation sociale, c’est la marche assurée vers l’anarchie puisque plus personne ne reconnaît ni ne respecte l’Etat. Et on sait bien que l’anarchie conduit à la dictature, mais pas une dictature « soft » comme nous vivons aujourd’hui. Non, une dictature absolue.
Quelles sont les raisons de cet entêtement de toute la classe politique ? Elles sont de deux ordres. Tout d’abord les députés et sénateurs ne sont pas prêts à scier la branche sur laquelle ils sont assis. C’est trop confortable. Par ailleurs tout le système électoral a été bâti sur le principe que ceux qui sont au pouvoir ne doivent pas en être démis. On se repasse la main entre la droite et la gauche tout en faisant la même politique. Laquelle politique a pour objectif d’assurer la marche vers le gouvernement mondial.

Ce qu’il faut, c’est un autre système de représentation et d’administration

Mettons en place au niveau des départements quatre collèges électoraux : un pour les salariés, un pour les entrepreneurs et cadres, un pour les familles et un pour les agriculteurs, lesquels, bien que relativement peu nombreux sont ceux qui ont le sens de l’ordre naturel, ce que les citadins ont plus de difficulté à comprendre. Ainsi ce sont les forces vives du pays qui doivent décider de l’orientation de la politique et non un suffrage universel direct qui, donnant le même poids à l’illettré et à celui qui a acquis une culture générale, ouvre grand les portes à la manipulation.
De même les technocrates ont critiqué le nombre jugé excessif de communes en France – de l’ordre de 36 000 – et ont décidé la mise en place d’intercommunalités regroupant les communes selon une simple logique arithmétique, sans tenir compte des spécificités locales. Au contraire, il nous semble bon de remettre à l’ordre du jour la loi Pasqua qui institutionnalisait les « pays », lesquels s’étendent sur environ un quart de département et disposent d’une homogénéité géographique, économique, sociale et culturelle.
Ainsi l’Assemblée Nationale pourrait représenter les forces vives de la France tandis que le Sénat représenterait sa diversité géographique. Ce n’est que de cette façon que pourraient être prises les bonnes décisions répondant à l’aspiration profonde des Français : plus de sécurité d’emploi, plus de convivialité et une proximité avec la nature.
La réalisation de ces objectifs nécessite la mise en place d’une politique d’aménagement du territoire, ce que De Gaulle avait tenté de faire mais que ces successeurs se sont empressés de détruire. C’est la démonstration de l’incompatibilité entre une politique au service du peuple et une politique soumise aux lois du dieu-argent, entre une politique conforme à la loi naturelle mise en place par Dieu et l’instauration d’une société sans Dieu.

Vive le roi très chrétien, lieutenant de Dieu sur terre

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