Les soi disant valeurs de la république

Un récent colloque sur le sujet donnait à penser qu’il y a plusieurs réponses possibles à cette question des valeurs de la république. Restons-en à des notions simples, soit le triptyque liberté-égalité-fraternité, auquel on peut ajouter la laïcité. Voyons cela de plus près.
La définition classique de la liberté depuis 1789 est « fais ce qu’il te plait dans la limite de ce qui gêne autrui ». Remarquons au passage qu’il y a là un encouragement à toutes les dépravations morales, alors que, tout au contraire, le roi, lieutenant de Dieu sur terre, se doit de mener une politique qui élève la vertu du peuple.
La liberté donc, c’est en particulier la liberté d’entreprendre. Or celle-ci peut conduire à un niveau de revenu que n’aura pas la personne qui reste en bas de l’échelle sociale. Le principe d’égalité ne sera pas respecté.
Inversement, si le gouvernement républicain veut à tout prix imposer l’égalité, il devra le faire par la contrainte – ce qui se passait en URSS par exemple – et dans ce cas c’est le principe de liberté qui n’est pas respecté.

En résumé, liberté et égalité sont incompatibles

Venons-en à la fraternité. Puisque, depuis 1789, on a choisi d’établir une société sans Dieu, le dieu qui l’a remplacé est le dieu-argent.  Et ceci se vérifie tous les jours : nous vivons dans un environnement dominé par l’argent omniprésent. Comment alors parler de fraternité puisque les rapports humains sont réglés par l’argent ? La conclusion est évidente :

Il y a incompatibilité entre une société sans Dieu et la fraternité

Il nous reste la question de la laïcité. Rappelons-en la définition : « Caractère de ce qui est laïque, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes » (Larousse). 
Les exemples sont multiples qui montrent que la république persécute spécifiquement le christianisme au bénéfice des autres religions. Voici ce qu’en dit CIVITAS :
Pour la seule année 2014, le ministère de l’Intérieur a recensé des actes de profanation dans 206 cimetières chrétiens, 6 cimetières juifs et 4 carrés musulmans.
Du 1er janvier au 15 février 2015, nous avons relevé au moins 45 lieux de culte catholiques profanés !
Le 3 février 2015, Vivette Lopez, sénatrice du Gard et maire de Mus, posait une question écrite au Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve à propos de la recrudescence des profanations des lieux de culte chrétiens et notait : “(...) les statistiques gouvernementales en la matière indiquent que la religion catholique est bien largement la plus visée par les insultes et attaques que toutes les autres confessions”.

Il est clair que la pratique républicaine de la laïcité est loin de sa définition. C’est logique, dira-t-on, la neutralité n’existe pas !
Que pouvons-nous conclure de tout cela ? Que le concept de « valeurs de la république » est un ensemble vide. Pour parler de valeurs, comme en toutes choses, il faut disposer d’un référentiel. Or la république n’en a pas.

Contrairement à ce qu’affirment ses adeptes, la république n’a pas de valeurs

Au contraire, la royauté a des valeurs. Citons notamment : a) l'importance accordée à la personne et à sa dignité, l'estime de soi et des autres, l'ouverture aux différences, l'échange et le respect d'opinions.  C'est aussi le respect de la création, de l'environnement, qui est essentiel au bien-être de soi et des autres. b) l’espérance, c’est-à-dire la confiance en l'avenir promis par Dieu ;  c'est croire en la personne, c'est croire que toute personne a un rôle à jouer dans l'amélioration du sort des humains, c'est croire que le bonheur est possible ; c) la joie, c’est-à-dire la fierté et l'enthousiasme ; c'est la manifestation des croyances et des valeurs, c'est la célébration de la foi, c'est la démonstration de la force intérieure qui nous habite, c'est d'avoir et  de donner le goût de vivre ; d) la justice : c'est traiter chaque personne équitablement, peu importe ses capacités, sa race, son apparence physique et son milieu ; c'est reconnaître la dignité de la personne, avoir le sens de l'autre, l'interdépendance, la solidarité, l'ouverture aux différences, l'intégrité ; e) le courage : c'est l'audace et l'énergie inépuisable qui permettent de tenir bon, de recommencer, d'innover et d'oser croire qu'ensemble, avec la force de l'Esprit, il nous est possible de tout mettre en place pour travailler de façon continue à la croissance des personnes et à l'amélioration de notre milieu. (source : Centre scolaire catholique Jeanne-Lajoie, Pembroke, Canada)

La royauté a des valeurs, car elle se réfère à Dieu