Le modèle économique mondialiste est à bout de souffle

En 2019, donc avant la pandémie, on pouvait lire dans les Echos : « L'OCDE a de nouveau revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale. Elle devrait s'établir à 2,9 % cette année et 3 % l'an prochain. (…) Si les gouvernements n'agissent pas maintenant, la croissance mondiale devrait de nouveau être revue à la baisse ».
La revue « Lectures Françaises » de février 2022 consacre un dossier spécial au réchauffement climatique. On y lit notamment : « Il y a trente années environ, tous les Etats se sont accordés, par le protocole de Montréal, pour supprimer les CFC dans tous les réfrigérateurs de la planète, car ces CFC étaient prétendument responsables de la création d’un trou dans la couche d’ozone, trou qui menaçait la santé de nombreux humains. Le remplacement de tous ces CFC par du bromure de méthyle a coûté des milliards à l’industrie. Et que lisons-nous dans la revue des Annales des Mines de 2019 ? ‘’Il y a trente années que les CFC ont été remplacés par du bromure de méthyle, et nous n’avons pas encore la certitude que ce fut efficace pour régler le problème du trou dans la couche d’ozone… Il faut attendre encore trente années supplémentaires pour avoir une réponse nette sur ce problème’’. »

Il y a deux interprétations possibles de ce constat. Soit les Etats, effrayés, se sont dépêchés de prendre une décision de peur de se faire attaquer par les populations qui les accuseraient de ne rien faire ; soit les grands décideurs – nous verrons plus loin de qui il s’agit – ont sciemment pris cette décision susceptible de contribuer à la relance de l’économie. Nous penchons vers la deuxième option et nous allons expliquer pourquoi.
Autre exemple présenté dans la même revue : « (en se projetant en 2050), les écologistes vous expliqueront qu’il n’est pas encore certain que la fermeture de tous les puits de pétrole et de gaz de par le monde aura eu raison du changement climatique. (…) Entre temps, nous aurons dépensé des milliers de milliards pour rien et nous aurons appauvri la planète entière ». Même logique : provoquer la « transition énergétique » même si elle ne se justifie pas scientifiquement est un bon moyen de relancer l’économie.
Troisième exemple : le coût astronomique de la chute de l’économie dans le monde par l’introduction de confinements et autres restrictions depuis deux ans, alors que les chiffres officiels reconnaissent que le taux de mortalité des différents variants du COVID ne dépasse pas 2 morts pour 10.000 habitants. Et pendant ce temps, on aura dépensé des dizaines de milliards d’euros pour vacciner la planète entière. Une augmentation très artificielle des PIB des Etats !
Trois exemples sur les trente années qui viennent de s’écouler. On n’est plus dans la mystérieuse coïncidence mais dans une série d’actions mûrement planifiées. Si l’on y ajoute le développement à vitesse accélérée de la digitalisation, on comprend que le modèle économique occidental est à bout de souffle et qu’il est bien content de trouver des bouées de sauvetage : aujourd’hui la vaccination massive de plusieurs milliards de personnes (le marché du siècle !) et la digitalisation à outrance, en expliquant que, désormais et pour longtemps, les relations entre les individus devront se faire à distance ; auparavant les CFC et les « gaz à effet de serre ».
On pourrait ajouter à ces exemples l’installation massive d’éoliennes, alors qu’elles produisent du courant électrique à un coût très élevé, l’apparition de la 5G, très nocive pour la santé et que personne n’a demandée, et la voiture électrique, très polluante si l’on regarde comment sont fabriquées les batteries, qui condamne à la casse des millions de voitures à moteur thermique et l’énorme capacité de production, résultat de décennies d’investissement. Un mot sur ce dernier point : on sait fabriquer à partir de l’hydrogène un carburant de synthèse sans émission de CO2, mais personne n’en parle. Cela permettrait de continuer à utiliser les moteurs thermiques et éviterait les licenciements massifs résultant d’un changement profond dans le processus de fabrication des voitures. Mais peu importe le coût social, du moment qu’on relance l’économie !
Terminons cette courte liste, non exhaustive, par la vente d’armements. Provoquer une guerre, comme cela se passe en Ukraine depuis 2014, est aussi une bonne manière de relancer l’économie…
En résumé, on est loin de la concurrence pure et parfaite enseignée dans les facultés de sciences économiques, avec un consommateur libre de choisir les produits qu’il désire. C’est au contraire un pouvoir central – l’alliance du pouvoir politique et des multinationales – qui impose ce que doit être la consommation des Français.
Imaginons un instant qu’il n’en soit pas ainsi : les CFC n’auraient pas été remplacés par du bromure de méthyle, les éoliennes n’auraient pas été construites et on ne subirait pas la propagande absurde sur la soi-disant transition énergétique, on n’aurait jamais lancé les campagnes de vaccination massive qui profitent tant à Big Pharma, etc. Sans doute serions-nous alors dans une démarche de type « croissance zéro ». Peut-être est-ce là la vision moderne du Jubilé préconisé par le Lévitique (Lev. 25, 8-17) qui demandait aux Hébreux de redistribuer les richesses tous les cinquante ans ? En effet, adopter la « croissance zéro », c’est mettre en place un immense système de vases communicants à l’échelle de la planète afin que les journées de travail des pays développés ayant servi à leur croissance soient converties en journées de travail servant directement au développement du Tiers-Monde. Mais ce n’est pas une démarche d’augmentation des profits !
A court terme – c’est ce que l’on voudrait comme changement après les élections présidentielles – il faut mettre en œuvre en France « l’économie triale », un système économique à fort protectionnisme permettant d’assurer le plein emploi et la satisfaction des besoins élémentaires pour tous.

Vive l’économie triale !

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