La réinitialisation mondialiste

Dans chaque « démocratie » occidentale, les partis politiques se battent à coup de programmes. Mais personne n’a la prétention de publier un programme mondial, tous pays confondus. La chrétienté pourrait le formaliser, car elle est la seule à disposer d’une alternative cohérente allant dans le sens du bien commun. Mais elle très en retard sur ce plan…

D’autres viennent de le faire, dans un sens diabolique. Comme l’explique Bernard GANTOIS (« Riposte laïque » du 13 décembre 2020), « Il faut se référer au livre ‘’Covid-19 : The Great Reset’’, du célèbre Klaus Schwab et de son acolyte moins connu du grand public Thierry Malleret, ce dernier formé dans la très mondialiste – depuis la fin du XIXe siècle – université d’Oxford, document paru dans le cadre du Forum de Davos qui s’est tenu du 21 au 24 janvier 2020 ».
Ce n’est donc pas une simple opinion émise par deux personnes, mais si elles sont des experts. Non, il s’agit du vaste programme de réforme du monde. Rien que cela ! L’idée générale avancée par ce document est que l’on doit profiter de la pandémie mondiale pour changer le monde et construire le « Nouvel ordre mondial » qui correspondra, disent les auteurs, à une grande période de bonheur pour l’humanité : « Début juillet 2020 (Ndr : date de publication du document), nous sommes à la croisée des chemins. Un des chemins nous amènera à un meilleur monde : plus inclusif, plus équitable et plus respectueux de Mère Nature ».
Voici, en quelques mots, le programme annoncé : « À tout le moins, comme nous le démontrerons, la pandémie accélérera les changements systémiques qui étaient déjà apparents avant la crise : le recul partiel de la mondialisation, le découplage croissant entre les États-Unis et la Chine, l’accélération de l’automatisation, les inquiétudes relatives à une surveillance augmentée, l’attrait croissant des politiques de bien-être, le nationalisme croissant et la peur subséquente de l’immigration, la puissance croissante de la technologie, la nécessité pour les entreprises d’avoir une présence en ligne toujours plus importante, parmi beaucoup d’autres ».
Notons, au passage, l’affirmation d’instaurer « une surveillance augmentée ». C’est le modèle chinois, déjà en place, dans lequel chaque citoyen est surveillé en permanence grâce à des caméras omniprésentes de reconnaissance faciale, avec attribution de points, en bonus ou en malus, donnant ou non accès à tel ou tel lieu ou transport public.
On retrouve ce modèle chinois sur le plan économique : « Un meilleur alignement entre les politiques publiques et la planification d’entreprise sera un centre d’attention particulier en termes d’ingérence du gouvernement ». C’est la reconnaissance de la mise en place généralisée, continent par continent, d’un capitalisme d’Etat dans lequel les entreprises seront en permanence sous le contrôle de l’Etat.
La citation suivante le confirme : « Très probablement, les entreprises devront payer des impôts plus élevés et diverses formes de financement gouvernemental (comme les services de soins sociaux). ( …) Avant la pandémie, la question de la surveillance du gouvernement était déjà dans l’air. Dans l’ère post-pandémique, pour des raisons liées à la redéfinition du contrat social, cette surveillance va s’intensifier ».
La phrase suivante résume le projet : « En l’ère post-pandémique, trois industries en particulier prospéreront (en les regroupant) : les grandes technologies, la santé et le bien-être ». En fait, cela signifie que les entreprises ne devront plus se fixer comme objectif premier la recherche du profit mais dégager des marges suffisantes pour financer la santé et le bien-être. Aux citoyens on dira : on vous prive de liberté – en fait on vous réduit à l’état d’esclaves – mais on vous octroie la santé et le bien-être. Et, pour financer cela, on suggérera aux entreprises de limiter fortement les salaires.

L’esclavage ou la mort

Tel est le monde qu’on nous prépare ! Sans oublier le fait que, avec une informatisation massive (les fameuses « grandes technologies »), il y aura un maximum de chômage, donc beaucoup de personnes laissées pour compte. La logique étant de réduire la population mondiale – ce n’est pas écrit dans le texte – on laissera les gens mourir de faim. Le texte est très subtil : il annonce la couleur - oui, il y aura du chômage - et il laisse croire qu’une nouvelle croissance permettra une réinsertion de ces chômeurs. « On l’espère », dit le texte.
Nous sommes bien à la croisée des chemins : le projet diabolique de la grande réinitialisation ou la recherche du bien commun. Jésus nous avait prévenu : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Luc 16,13)

Combattons pour le projet chrétien contre le projet diabolique

Vive le roi !

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