La guerre dont personne ne parle

Si on pose la question à une personne de son entourage en lui demandant s’il y a la guerre quelque part dans le monde, elle répondra probablement : en Ukraine, et aussi dans la bande de Gaza. Les plus informés parleront de la guerre au Yémen ou des guerres larvées en Afrique subsaharienne.

Mais probablement personne ne parlera des guerres menées contre les chrétiens dans le monde

Cela peut paraître mesquin de classer les guerres selon le nombre de personnes concernées. En effet, toute guerre est atroce, porteuse de mort, de souffrance des blessés, dont certains garderont la marque toute leur vie, mais aussi de souffrances des proches qui ont perdu l’un des leurs, sans oublier les destructions massives de lieux d’habitation, d’écoles, d’hôpitaux, de routes, de ponts et de toutes sortes d’infrastructures.
Osons néanmoins parler chiffres. La guerre en Ukraine concerne 30 à 40 millions d’habitants si l’on se place du côté des Ukrainiens, mais 150 millions d’habitants si l’on se place du côté des Russes. La guerre qui se déroule actuellement dans la bande de Gaza concerne quelques 10 millions de personnes, palestiniens et israéliens confondus.

Tandis que les guerres menées contre des chrétiens concerne 365 millions d’entre eux

Rien qu’en 2023, il y a eu 4998 chrétiens tués, soit 13 par jour, 4125 chrétiens détenus (souvent pour plusieurs années), 3906 chrétiens kidnappés et 14.766 églises ciblées, dont certaines complètement détruites (Spécial Index de la persécution 2024 de l’Association Portes Ouvertes). 365 millions de chrétiens persécutés, cela représente 1 chrétien sur 7 dans le monde. Transposé à l’échelle de la France et en supposant que tous les Français soient chrétiens, le ratio de 1 sur 7 représente environ 10 millions de personnes ! Nous ne connaissons pas ce niveau de persécution actuellement, mais le risque existe.
Les principaux fauteurs de persécutions sont les musulmans, les hindous et les communistes. Dans ce dernier cas, il y a la Chine et la Corée du Nord en premier, mais c’est aussi le cas au Nicaragua, un pays pourtant à 80% chrétien mais dont le gouvernement communiste fait tout pour persécuter les chrétiens.
Ainsi, si l’on ne se limite pas aux morts et aux blessés, mais si l’on compte le nombre de personnes menacées de mort, la guerre contre les chrétiens arrive largement en tête.

Cela pose deux questions : 1) pourquoi est-ce ainsi ? 2) pourquoi n’en parle-t-on pas ?

Le premier constat est que le christianisme est la religion la plus persécutée au monde. C’est donc qu’elle représente une menace toute particulière. La première raison en est qu’elle est universelle, donc elle remet en cause toutes les autres religions, et les pouvoirs établis correspondants. La deuxième raison est que le respect de ses commandements conduit à freiner l’activité commerciale. Il y a une opposition radicale entre Dieu et l’Argent, Jésus l’a dit explicitement (Luc 16, 13).
On comprend alors pourquoi on n’en parle surtout pas. D’une part, parce que ces persécutions sont impossibles à justifier. D’autre part, parce que cela ferait de la publicité au christianisme, ce que ses ennemis ne veulent surtout pas.
Hormis la compassion, y a-t-il une autre raison de s’en préoccuper ? Oui, effectivement. Comme nous venons de le mentionner, le fondement du combat politique est celui de l’opposition entre Dieu et le Diable. L’affrontement entre pro- et anti-mondialistes n’en est que la transposition temporelle. Cela signifie que la meilleure manière d’aider les chrétiens persécutés est d’ouvrir d’autres fronts. Prenons l’exemple de la France : imaginons qu’elle devienne majoritairement royaliste. Ce serait l’effondrement de l’alliance atlantique ! Le rapport de forces vis-à-vis des Etats musulmans serait alors inversé. Pour commencer, il serait possible de stopper toute immigration extra-européenne.

Il est donc urgent de reconstruire la chrétienté

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