La déroute des socialistes

Nous ne nous étendrons pas sur une quelconque comparaison entre les trois candidats qui ont remporté la plus grande partie des voix lors de la primaire de la gauche, dimanche dernier, le 22 janvier. Le simple fait que 85% des voix se soient réparties sur trois personnes illustre le désarroi des électeurs socialistes. Et il s’agit des plus convaincus, les autres ne s’étant pas déplacés.
En clair, le seul des trois qui tienne un discours crédible en tant que candidat à la présidentielle est Manuel Valls. Or il y a toutes les chances que les voix se reportent sur Benoît Hamon, qui tient un discours de soixante-huitard. Le pronostic de Valls est juste : ou bien les électeurs socialistes choisissent la voie qui donne au PS une chance de gagner, c’est-à-dire lui-même, ou bien c’est l’enterrement de première classe. Or, même si les électeurs choisissaient Valls – ce qui est très peu probable – il représente la solution qui a échoué. En résumé, le PS risque fort d’être purement et simplement éliminé de l’échiquier politique.
Ne parlons pas de Mélenchon, qui est lui aussi dans la marginalité, ni de Marine Le Pen, dont le discours a perdu toute originalité. Il ne reste plus que Macron et Fillon. Ce n’est pas à nous de jouer les devins et de prédire qui gagnera.
Ce qui nous intéresse, nous royalistes, dans cette situation, c’est que, même si l’idéologie socialiste n’est pas notre tasse de thé, elle représentait jusqu’à présent un courant de pensée qui s’appuyait, au moins formellement, sur un projet de société. Certes, il n’y a plus grand monde en France à parler de socialisme, mais le mot existait officiellement. Or il ne va plus exister. Il va se retrouver, comme on dit, dans « les poubelles de l’histoire », comme son compagnon communiste qui l’y a précédé.

Il n’y aura donc plus aucun parti pour proposer un projet de société

C’est une nouvelle situation qui ne peut que nous réjouir. En effet, il ne restera plus que les royalistes pour proposer un projet de société. Or tout le monde a besoin de rêver. Les conditions matérielles d’existence sont, bien sûr, une préoccupation majeure, mais tout un chacun a aussi besoin de savoir si les efforts qu’il fait peuvent le conduire vers une société plus heureuse. Et nous seuls sommes détenteurs d’un projet alternatif cohérent.

Vive le roi !