La corruption ou  la mort

La question des élections revient périodiquement dans les forums, le Boulevard Voltaire par exemple, là où l’on s’interroge sur notre avenir collectif : quand et comment allons-nous sortir de ce marasme ? Et la réponse est souvent : attendons les élections présidentielles de 2017, où les électeurs, échaudés par François Hollande, pourront enfin s’exprimer et faire le bon choix.
Il n’en est pas ainsi. Le système électoral – nous n’arrêtons pas de le répéter – est fait pour que les dynasties financières qui nous dirigent depuis deux siècles restent au pouvoir. Regardez la puissance des médias et à qui ils appartiennent : le groupe Lagardère possède Europe 1, Le Monde, Paris-Match, Marie-Claire, en tout vingt magazines et huit chaînes de télévision ; le groupe Dassault possède l’Express et le Figaro ; le groupe Rothschild possède Libération ; le groupe Bouygues possède TF1 ; le groupe LVMH possède Radio Classique ; le groupe Bolloré possède le journal gratuit Direct Matin ; le groupe PPR possède Le Point ; enfin le groupe Bayard possède La Croix.
Jean-Yves Le Gallou, dans son livre[1] « La Tyrannie médiatique », l’a très bien démontré : si un homme (ou une femme) politique apparaît dans les médias, c’est que ceux-ci ont jugé qu’il n’est pas dangereux. Prenons l’exemple de Marine Le Pen, en qui bien des électeurs portent leurs espoirs. Rappelez-vous : au moment des primaires du Front National, lorsqu’il fallait choisir entre Marine et Bruno Gollnisch pour succéder à Jean-Marie Le Pen, seule Marine apparaissait dans les médias. Et pour ceux qui ne sont pas convaincus, il faut rappeler que Marine Le Pen a choisi de plaire à Israël plutôt que de combattre ce défenseur du mondialisme.
Rappelons-nous aussi que sept présidents des Etats-Unis ont été assassinés alors qu’ils se sont positionnés en faveur d’une politique monétaire autonome, indépendante des grandes banques internationales. Il y a eu aussi, dans ce dernier demi-siècle, plusieurs hommes politiques français morts dans des circonstances mystérieuses.
C’est pourquoi nos dirigeants politiques – tous ceux qui postulent aux positions les plus élevées du pouvoir – savent qu’il y a une ligne jaune à ne pas dépasser : celle qui consisterait à nuire aux intérêts du tandem USA-Israël. Et ils savent aussi que, s’ils franchissent cette ligne jaune, c’est leur mort politique, voire leur mort physique. Donc ils choisissent la compromission avec le pouvoir totalitaire en place.
En conséquence, quand nous lisons dans les forums évoqués qu’il faudrait faire ceci ou cela pour que cela aille mieux, les uns parlant de revenir au mandat présidentiel de sept ans, d’autres à une obligation de voter, etc., ces personnes croient naïvement que nos dirigeants manquent d’idées et qu’il faudrait leur en donner. C’est totalement faux. Par exemple Chirac s’est longtemps prononcé violemment contre la transformation du septennat en quinquennat… jusqu’à ce que quelqu’un lui souffle dans l’oreille qu’il fallait passer au quinquennat. Et il l’a fait !

Le changement ne passera donc pas par les élections

Si rien ne peut changer par les élections, alors que faire ? C’est tout le système de pouvoir, donc la république, qu’il faut abattre. Beaucoup de Français s’en rendent compte. Tout d’abord en étant de plus en plus nombreux à s’abstenir aux élections. Ainsi, selon un sondage récent[2], 88% des Français rejettent catégoriquement les partis politiques. De plus, selon le même sondage, 50% d’entre eux ne croient plus à la démocratie et souhaitent avoir à la tête du pays « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections ».   
La république connaît périodiquement une vacance de pouvoir. C’est une situation dans laquelle les hommes en place ne savent plus quoi faire ni « à quel saint se vouer ». Cela s’est produit en 1940, en 1958 et en 1968. A chaque fois est apparu un « homme providentiel » auquel les Français ont fait confiance. Seul le maréchal Pétain, dans le contexte dramatique d’une France occupée, a tenté de sortir de la république pour reconstruire une France chrétienne. Les événements ne lui ont pas donné le temps de le faire.
Demain, quand la France connaîtra à nouveau une vacance de pouvoir – et cela peut arriver rapidement – il ne faudra pas recommencer les mêmes erreurs. Il faudra aller jusqu’au bout, en restaurant la royauté.
Mais, dira-t-on, le futur roi subira le sort de tous ceux qui ont voulu échapper au pouvoir totalitaire mondial : il sera assassiné. Ce sera à lui de prendre les précautions voulues pour qu’il n’en soit pas ainsi. Cela lui sera possible dans la mesure où il a avec lui le consensus populaire, ce qu’aucun dirigeant républicain ne peut espérer.


[1] Ed. Via Romana, 2013
[2] Valeurs actuelles, N°4026