Choisir entre les USA et la Russie ?

Le conflit qui s’éternise en Ukraine n’est pas prêt de s’arrêter. Car ce n’est pas un conflit entre ukrainiens, mais une des tentatives du tandem USA-Israël de déstabiliser la Russie. En apparence, la France étant depuis au moins un siècle dans le camp occidental, l’ennemi ne peut être que la Russie. Mais sommes-nous si sûrs de la sincérité de nos alliés ? La meilleure manière de le savoir est de faire un petit voyage dans l’histoire.
Commençons par l’histoire de la constitution progressive du pouvoir financier[1]. La famille Rothschild est issue d’un certain Amschel Bauer, qui naquit en 1744 dans le ghetto juif de Francfort et gagnait sa vie comme prêteur sur gage et orfèvre ambulant. Son fils Mayer était doué d’une grande intelligence et se lança très tôt dans les activités bancaires. Avec ses fils, il créa le premier réseau international de banques, qui couvrait notamment l’Allemagne, l’Autriche, la France et l’Italie. Au Royaume-Uni, il réussit à prendre la tête de la Banque d’Angleterre et en fit la plus importante banque privée au monde. Au début du XXème siècle, on calculait que la famille Rothschild contrôlait la moitié de la totalité de la richesse mondiale.
L’Europe étant conquise, il fallait s’occuper des Etats-Unis. C’est alors qu’émergea dans ce petit monde de la banque « l’homme de la situation » : Paul Warburg. Celui-ci est né à Hambourg dans une famille de banquiers juifs dont les descendants sont toujours en activité aujourd'hui. Son père était à la tête de N.M. Warburg & Company, qui avait été fondée par l'arrière grand père de Paul en 1798 et qui était l'une des plus anciennes et des plus importantes banques juives d'Europe[2].
Paul Warburg est surtout connu comme étant le principal promoteur de la Réserve fédérale des États-Unis. Pour décrire son projet de commission monétaire qui donna naissance à la Réserve Fédérale il écrit : « Le plan de la commission monétaire relève des conceptions de la banque d’Angleterre, qui confie l’entière gestion aux mains des hommes d’affaires sans concéder au gouvernement une part quelconque dans la gestion ou le contrôle. L‘argument fort de cette théorie est que l’activité de la banque centrale, comme celle de toute autre banque, est fondée sur le crédit et que l’évaluation des crédits est une affaire qui doit être laissée entre des mains expertes, et que le gouvernement doit être tenu à l’écart des affaires ». C’est cette idée – la privatisation des banques centrales – qui a permis que s’implante un pouvoir financier suffisamment puissant pour imposer sa volonté à tous les gouvernements. Un pouvoir qui n’a pas de frontières, comme nous allons le voir maintenant.
Pour les banquiers, les guerres sont toujours une bonne affaire, car les marchandises coûteuses qui se déprécient lentement dans une période de paix disparaissent instantanément pendant la guerre…
Rappelons brièvement les faits[3] : à l’instigation des experts américains qui mettent au point puis exécutent les plans Dawes et Young – et qui tous viennent du groupe Morgan et de ses affiliés de Wall Street – 975 millions de dollars sont insufflés à l’Allemagne dans la seule période qui va de 1924 à 1926. Sur ce total, 826 millions de dollars vont à la haute industrie, dont 170 millions servent à la création de trois cartels : le Vereinigte Stahlwerke, pour le charbon et l’acier, la firme AEG, pour l’électricité et les équipements publics, et l’IG-Farben pour l’industrie chimique et ses dérivés. A partir de 1929, ces trois cartels conditionnent toute l’économie allemande. A partir de 1935, ils répondent aux vœux de leur ami et associé Hjalmar Schacht, président de la Banque du Reich, puis ministre d’Hitler : « Un programme massif d’armement est le problème de notre politique. Tout doit donc lui être subordonné ».
Sans aide financière extérieure, il était matériellement impossible que l’Allemagne achève sa reprise économique et se prépare en même temps à une guerre de grande échelle en seulement six ans. Ceci explique pourquoi, en 1933, le chancelier Hindenburg, sous la pression du patronat allemand, accepte à contrecœur de céder son siège à Hitler, à la suite de quoi son parti gagne les élections législatives.
En résumé, Wall Street apporte à Hitler l’argent nécessaire pour que celui-ci achète aux firmes américaines – et ce pendant toute la durée de la guerre – tous les équipements dont l’économie allemande a besoin. Parmi ces entreprises américaines on trouve General Motors, Ford Motor Company, General Electric et Dupont. Outre l’aide financière, d’importantes quantités d’or qui appartenaient aux déposants des banques américaines furent transportées en Allemagne, sans aucune garantie. Au cours de l’année 1932, chaque semaine, un navire quittait l’Amérique et traversait l’Atlantique avec une cargaison d’or à destination de l’Allemagne.
En clair, lorsque François Hollande prétend attaquer la finance mondiale, il ignore – ou plutôt fait semblant d’ignorer – que celle-ci téléguide le gouvernement américain, lequel téléguide l’Union Européenne et ses dirigeants. Nous montrerons dans d’autres articles que ce qui s’est passé avec l’Allemagne s’est également passé – et se passe encore – dans d’autres régions du monde. 60 millions de personnes moururent au cours de la seconde guerre mondiale, alors que cette guerre n’aurait pas eu lieu si Hitler n’avait pas été financé. Les Etats-Unis, contrôlés par la finance internationale, sont donc de véritables assassins. S’allier avec eux, c’est s’allier avec le Diable.
Par conséquent, la France – si elle veut rester fidèle à sa réputation humaniste – ne peut s’allier avec des criminels. Entre l’alliance avec les Etats-Unis, ne serait-ce que par son appartenance à l’OTAN, et l’alliance avec la Russie, elle ne peut choisir que la seconde.


[1] Hongbing Song : « La guerre des monnaies », Ed. Le retour aux sources
[2] Wikipédia
[3] Pierre de Villemarest : « Les sources financières du nazisme »