Brexit or not Brexit ?

Les ministres des finances réunis au Japon dans le cadre d’un G7 estiment que la sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne présente un risque non seulement pour les Britanniques mais aussi pour l'économie mondiale (Le Figaro du 21/05/2016).
Et pendant ce temps, le gouvernement socialiste de François Hollande est attaqué sur plusieurs plans : par la menace d’une deuxième motion de censure qui ferait tomber le gouvernement et par les manifestations de rue que le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve n’ose pas réprimer sérieusement de peur de violences policières pourtant légitimes.
Certes le brexit anglais – auquel nous ne croyons pas du tout – déstabiliserait, s’il a lieu, l’Union Européenne. Mais la colère populaire qui grandit en France la menace aussi. Et c’est bien pourquoi le camp mondialiste relance le type de propagande dont avait beaucoup usé De Gaulle en son temps : « moi ou le chaos ».
Il ne faut pas prendre ce discours à la légère, car beaucoup de Français indécis risquent de se laisser séduire. D’autant plus facilement que tous les partis politiques qui prennent part aux élections sont mondialistes. Y compris le Front National, dont la municipalité FN d’Hénin-Beaumont apporte son soutien aux mahométans pour la construction d’une mosquée sur la commune.

Reconstruire l’unité nationale nécessite un large accord sur une alternative à l’UE

Pour l’instant, les diverses voix souverainistes n’avancent que des formules ambiguës comme alternative à l’Union Européenne : « pour une Europe des nations », « pour une Europe des patries », ou encore « pour une autre Europe ». Tout cela est bien flou, car ces expressions laissent dans l’ombre  la vraie question : construire l’Europe avec les Etats-Unis ou avec la Russie ?
Comme l’explique très bien Yvan Blot dans son livre « La Russie de Poutine », nous vivons une situation totalement inverse de celle de la guerre froide. A l’époque, tout le monde s’accordait sur l’idée que les Etats-Unis représentaient le camp du Bien tandis que l’URSS représentait le camp du Mal. Aujourd’hui, au contraire, la Russie défend des valeurs chrétiennes alors que les Etats-Unis ne cessent de mener une politique belliciste avec des conséquences humainement désastreuses : du temps de la guerre contre l’Irak, le blocus économique de ce pays a fait mourir de faim un million de petits irakiens et aujourd’hui ce sont des centaines de millions de personnes qui fuient leur pays du fait d’une guerre au Moyen-Orient largement financée et soutenue par les Etats-Unis et leurs alliés.

C’est aujourd’hui la Russie qui représente le camp du Bien et non plus les Etats-Unis

Les Etats européens ont deux raisons pour construire l’Europe non pas avec les Etats-Unis mais avec la Russie : 1) pour ne pas être entraînés dans les guerres que mènent les Etats-Unis au Moyen-Orient, même si c’est par « personne interposée » ; 2) pour construire une Europe chrétienne et cesser d’être les esclaves des puissances financières.
Bien entendu, et en accord avec la doctrine sociale de l’Eglise dont l’un des piliers est le principe de subsidiarité, il est hors de question de reprendre le traité de Lisbonne en changeant simplement les dirigeants. Un regroupement des Etats européens est nécessaire pour faire face à la concurrence mondiale. Mais celui-ci doit se faire dans le respect des souverainetés nationales. Ce type de regroupement porte un nom : cela s’appelle une confédération.
En conséquence, le vrai clivage en France et dans les autres pays européens n’est pas entre la droite et la gauche, dont les partis sont tous inféodés aux Etats-Unis, mais entre les partisans et les opposants à une confédération eurasiatique allant de Lisbonne à Vladivostok.
Rassemblons tous les Français autour de ce projet :

Pour une confédération eurasiatique allant de Lisbonne à Vladivostok