A quand le changement ?

Il est assez courant de rencontrer des gens qui vous disent, très convaincus : « La France est dans une situation si déplorable que, très bientôt, tout va s’écrouler ». Et alors, disent certains royalistes, ce sera le retour du roi ! Et ils ajoutent, pour bien convaincre leur auditoire, qu’avec l’aide de Dieu, tout est possible.
Rappelez-vous l’épisode de Ninive (Jonas 3, 1-10) : Dieu voulait détruire la ville de Ninive, à tel point elle était dépravée. Mais il lui a tout de même donné une dernière chance en lui envoyant Jonas, lequel a informé toute la population de ce qui attendait ses habitants s’ils ne se repentaient pas. Et la ville fut sauvée. Morale de l’histoire : Dieu ne fait rien s’il n’y a pas une intervention humaine. C’est ce que confirme le dicton populaire : « Aide-toi et le Ciel t’aidera ».
Un transfuge du Front National, Bruno Mégret, vient de publier un livre, « Le temps du phénix », dans lequel il imagine un changement politique qui amène au pouvoir un président qui, selon lui, veut véritablement changer les choses et mener une politique radicale. Même si Bruno Mégret donne des gages au camp mondialiste en expliquant que ce nouveau président ne quittera pas l’Europe – qu’il veut simplement réformer - et n’abandonnera pas l’euro, sa thèse est d’une grande naïveté (sans doute voulue) quand il raconte, dans cette fiction, que les dirigeants des Etats-Unis et le peuple américain prennent progressivement conscience qu’il faut accepter un monde multipolaire – dans lequel l’Europe redeviendrait une grande puissance – et abandonner la vision d’un monde unipolaire dirigé par les Etats-Unis. Notons au passage une insistance à combattre l’islamisation de l’Europe, mais sans rien dire du rôle d’Israël sur cette question.

Jamais les Etats-Unis n’accepteront de perdre leur pouvoir

Toute solution pacifique de changement de pouvoir est, malheureusement, à exclure. Cela ne veut pas dire que nous croyons à l’insurrection violente. Mais il faut bien avoir en mémoire ce qui s’est passé ces dernières années – et qui continue aujourd’hui – en Syrie et en Ukraine. Des mercenaires, qui ont été « importés », ont provoqué la guerre civile.
Ne baissons pas les bras pour autant. La seule alternative pacifique est d’organiser la mobilisation populaire, comme l’ont faite en son temps les Polonais, en s’appuyant sur Solidarnosc. Il faut que la mobilisation s’organise sur certains secteurs clés : la défense de la famille, avec La Manif Pour Tous ; le combat pour l’école libre, avec l’instauration du chèque scolaire ; la lutte économique contre la mondialisation, en changeant les directions syndicales vendues au mondialisme ; la mobilisation des paysans, qui doivent s’approprier la grande distribution ; et enfin le combat pour la sortie de la France de l’espace Schengen pour mettre un frein à toute immigration.
La convergence de toutes ces luttes permettra aux Français de retrouver leur fierté. Mais cela ne suffira pas pour chasser la république et retrouver notre souveraineté qui ne peut s’établir que dans une France chrétienne. La triade UK-USA-Israël cherchera à l’isoler au moyen de sanctions qui risquent de nous conduire à la famine, voire au déclenchement d’une guerre civile. Il faut donc que le mouvement se développe dans toute l’Europe. Cela se fera d’autant mieux que les luttes se focalisent sur des mots d’ordre clairs, comme par exemple :

Abrogation de la loi Taubira
Liberté d’enseignement par l’instauration du chèque scolaire
Protection de nos frontières par l’instauration de barrières douanières
Appropriation par les paysans de la distribution alimentaire
Sortie de la France de l’espace Schengen

Concluons par un autre retour aux Ecritures. Dieu avait décidé de détruire les villes de Sodome et Gomorrhe (Genèse 18, 16-32) pour les punir de la vie immorale qui s’y était développée. Il marche donc vers Sodome, accompagné d’Abraham, qui lui demande d’abandonner son projet si l’on y trouve 50 justes. Abraham lui demande : et si tu n’en trouves que 20, ou que 10 ? Et Dieu de conclure : « Je ne détruirai pas, à cause des dix ». Le message est le suivant : s’il se trouve une minorité qui veut organiser les mobilisations dont nous parlons, alors tout est possible. C’est pourquoi nous nous efforçons de construire une organisation de combat.