Reconstruire la chrétienté
France 24 a reçu Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église catholique, qui a rendu son rapport cette semaine, après deux ans et demi d’enquête, en révélant que 216 000 enfants ont été abusés sexuellement par des prêtres, religieux et religieuses depuis les années 1950. Pour Jean-Marc Sauvé, l’Église n’a pas été "en capacité de voir ni d’entendre". Il juge "indispensable et inévitable" qu’elle reconnaisse sa responsabilité systémique.
Remarquons au passage que le nombre de religieux concernés est de l’ordre de 2,8% de l’effectif catholique total de 115 000 religieux, soit quelques 3200 prêtres. C’est énorme en valeur absolue, mais tout de même très limité en pourcentage. Par ailleurs, « Jean-Marc Sauvé souligne qu’en plus des révélations sur les abus au sein de l’Église, le rapport met en lumière le phénomène des abus sexuels en général, qui touche selon lui 10 % de la population majeure en France. Un chiffre également avancé sur France 24 cette semaine par le juge des enfants Édouard Durand, co-président de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) ». Source France 24
Ainsi, sur 32 millions d’adultes, il y aurait 3 millions de personnes exerçant des abus sexuels. Si l’affirmation d’Edouard Durand traduit la réalité, alors le nombre de religieux en cause n’en représente qu’un millième !
L’Eglise est infiniment moins en cause que la société française
Le malheur est que la masse des chrétiens, mal informée, se sent honteuse et rase les murs… Alors qu’il ne s’agit que de la propagande visant à déconsidérer l’Eglise.
Rappelons que tous les gouvernements depuis la révolution française – sauf la période de la Restauration – étaient infiltrés par les francs-maçons et le sont toujours aujourd’hui. Or la franc-maçonnerie est l’alliée du Diable, comme ses propres écrits le confirment : « La franc-maçonnerie considère Satan le Grand comme le maître véritable » (Extrait du périodique maçon « Rivista della Massoneria Italiana », 1887)
Voilà pourquoi la dépravation morale règne en France
La France est la fille aînée de l’Eglise. Cela signifie que Dieu a choisi la France comme peuple élu. Mais il ne nous aidera que si nous nous repentons de cette ignominie qui nous entoure. Et les chrétiens sont les mieux placés pour mener le combat.
La première chose à faire est de prendre conscience du caractère antichrétien de la république. Rappelons ce qu’en dit son texte fondateur, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 :
Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
Le texte demande d’adhérer au principe de la souveraineté du peuple, ce qui est l’opposé de la souveraineté de Dieu. Et il faut aussi adhérer à la primauté de l’individualisme, de l’égoïsme que prône l’article 4, à l’opposé du message du Christ : « Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jean 13, 34-35).
Christianisme et république sont antagoniques
Ce n’est qu’en prenant conscience de cette réalité, à l’instar des chrétiens des premiers siècles qui refusaient de vénérer les dieux romains, que les chrétiens retrouveront leur unité. Nous pourrons alors nous remémorer l’enseignement de Dieu quand il s’apprêtait à détruire Sodome et Gomorrhe :
Il suffit de dix justes et la France sera sauvée
En pratique, il en faut un peu plus. Mais si nous construisons une force combattante d’un millier de militants, nous soufflerons de la corne comme à Jéricho et la république tombera.