Organiser la résistance
Depuis un an déjà, le 22 novembre, un gouvernement de l’UE est en place. C’est à cette date, en effet, que le Parlement européen vota la résolution qui transforme « l’Union Européenne en un Etat européen supranational » (Lectures Françaises d’octobre 2024). De plus, un mois plus tard, le 13 décembre 20023, ce même parlement vota « la création d’un conseil politique transatlantique » qui place de facto la France sous tutelle américaine ! Ceux qui sont au courant – peu de monde malheureusement - ont compris que les décisions ont été prises en catimini pour éviter de provoquer des débats dans les parlements.
Comme on ne peut pas lutter frontalement contre un pouvoir super puissant car international, il faut organiser la résistance, le tout est de savoir comment. D’où les propositions qui suivent.
La première question qui se pose est : qui réunir ? Car, ne rêvons pas, tous les Français ne veulent pas entrer en résistance. Par ailleurs, comme il faut créer des groupes – ne serait-ce que pour des questions de discrétion – chaque groupe doit être suffisamment homogène pour ne pas éclater. Cela signifie qu’il doit partager des valeurs. La réponse est simple : le groupe doit être composé de chrétiens.
L’histoire de la deuxième guerre mondiale le confirme. Les deux principales composantes de la résistance française étaient les gaullistes et les communistes. Ces derniers, rapidement, ont fait bande à part, tout simplement parce qu’ils avaient une stratégie dans la tête, qui définissait, selon eux, quel régime politique établir après la fin de la guerre. C’est logique. Voilà pourquoi on ne peut pas faire le mariage « de la carpe et du lapin ».
Il y a déjà une grande diversité au sein du monde chrétien, ce qui fait que l’unité n’est pas acquise sur plein de sujets. Comment la construire ? L’expérience de différentes rencontres montre qu’il y a d’abord deux maux à combattre : la subjectivité et le relativisme. La subjectivité doit être combattue en adoptant la discipline de toujours se référer à l’Evangile. Quant au relativisme – le mal du siècle – il faut s’efforcer d’être binaire, sinon on ne peut prendre de décision. Rappelons que Jésus est binaire : « Que votre langage soit « Oui ? oui », « Non ? non » : ce qu’on dit de plus vient du Mauvais » (Matt. 5, 37).
La question centrale est : que faire ? Il ne s’agit pas ici de rédiger le « manuel du petit résistant ». En fonction des circonstances, des décisions devront être prises. Contentons-nous – c’est déjà beaucoup – de savoir quoi faire dans la situation présente. La réponse que nous proposons est la suivante : promouvoir la doctrine sociale de l’Eglise.
C’est, en même temps, une manière de préparer l’avenir. Sans oublier le fait que c’est, en soi, une bonne manière de construire l’unité au sein de chaque groupe. C’est, enfin, une manière d’intégrer des « compagnons de route » qui, sans avoir la foi, adhèrent aux idées développées dans la doctrine sociale de l’Eglise.
En ce qui concerne la forme d’organisation générale, il faut se limiter à un réseau, sans structure centrale, en trouvant un moyen de communiquer, par exemple par le canal des réseaux sociaux.
Construisons partout des groupes de résistance