L'école de la république, championne de l'immoralite
Le directeur d’un établissement scolaire catholique « sous contrat » vient d’être suspendu pendant trois ans par le rectorat de Bordeaux. Notons au passage l’acharnement de l’Education Nationale à son encontre ; lui envoyant pas moins de douze inspecteurs pour aller lui chercher « des poux dans la tête ». On lui reproche « des fautes graves commises dans ses fonctions ». Comme le précise le Figaro du 16/09/2024, « trois éléments ont été relevés : des atteintes à la laïcité, en particulier sur la place de l’enseignement religieux, des atteintes à la liberté pédagogique, avec la censure de certains ouvrages et auteurs, et sa politique managériale ».
Autant de griefs que rejette le directeur : « On me reproche notamment d’obliger les élèves de sixième et de seconde à suivre des cours de catéchisme. Je m’inscris en faux : ce sont des cours de culture religieuse, dont les élèves peuvent être dispensés si on m’en fait la demande ». Sur les accusations de censure, il répond : « Il est ici question d’un livre donné à lire à des élèves de quatrième sur lequel j’ai eu de nombreuses remontées de parents et d’enfants. J’ai par ailleurs demandé qu’on retire du CDI des ouvrages contenant des scènes incestueuses, des choses inappropriées, quasi pornographiques, accessibles à des enfants de sixième ! » Sur le management enfin : « J’ai remis cet établissement en ordre de marche, en demandant aux professeurs d’être exemplaires. Cela n’a rien de violent, c’est demander aux gens de faire leur travail ».
Reprenons ces accusations une par une. Commençons par la dernière, la politique managériale. Apparemment, le directeur a fait preuve d’autorité. C’est une notion dont la gauche française a horreur. Voilà sans doute pourquoi il a été attaqué.
La deuxième question porte sur la censure. Voilà où en est la France : on tolère – on encourage même – la mise à disposition d’enfants de livres à caractère pornographique ou incestueux. C’est la promotion de l’immoralité ! C’est un grand malheur pour la France qu’une grande majorité des enfants soient ainsi pervertis.
Reste la question – oh combien centrale aux yeux du pouvoir – de la laïcité. Que l’Education Nationale – qui formate les esprits de 80% de jeunes et d’enfants – dispense la « religion de l’immoralité », nous ne pouvons que nous incliner, puisque nous ne sommes pas au pouvoir. Mais, justement au nom de la laïcité, le pouvoir devrait reconnaître et respecter d’autres cultures, la chrétienne notamment. Qu’il y ait un contrat entre l’Etat et l’établissement scolaire, cela se comprend puisque l’Etat, financeur, attend des compensations. En toute logique, celles-ci concernent le respect des programmes scolaires mais pas la diffusion de la culture spécifique de l’établissement considéré. Surtout que, comme le précise le directeur, celle-ci n’est pas obligatoire. Dans le cas contraire, c’est un viol de la laïcité.
Venons-en à la question de fond : il y a bien évidemment une contradiction entre le principe de laïcité et le monopole culturel que tend à imposer l’Etat. C’est bien pourquoi les parents d’élèves sont descendus dans la rue en 1984 – plus d’un million de personnes – pour réclamer l’école libre. A l’époque, l’épiscopat français a accepté le mauvais compromis des « écoles sous contrat », car il n’y avait pas d’organisation politique suffisamment courageuse et motivée pour mener le combat jusqu’au bout.
Nous voyons bien, en effet, le piège des « écoles sous contrat » : l’Etat, restant le patron, a beau jeu d’imposer sa vision, quitte à se contredire sur la question de la laïcité. La revendication de « l’école libre » est la seule acceptable. Elle est d’autant plus légitime que c’est l’argent des contribuables, de tous les contribuables, qui sert à imposer une idéologie qui n’est certainement pas celle de tous les Français.
C’est par le système du « chèque scolaire » que l’école libre doit être mise en œuvre. Rappelons, dans les grandes lignes, de quoi il s’agit. Le budget de l’Education Nationale doit être distribué aux parents, au prorata du nombre d’enfants, sous la forme d’un « chèque », qui n’est rien d’autre qu’un bon d’achat que les parents remettront à l’école de leur choix. Ainsi sera rétabli l’équilibre entre toutes les écoles, les parents n’ayant pas à débourser, comme aujourd’hui, s’ils veulent choisir une école confessionnelle plutôt que l’école publique.
Reste à répondre à l’objection : « vous allez ainsi favoriser la multiplication des écoles musulmanes, juives ou hindoues ». Etant donné que la religion chrétienne est la seule qui soit dans la vérité, et que c’est aussi la religion qui correspond à l’histoire de la France depuis Clovis, il faudra imposer le respect des préceptes chrétiens.
Il est clair que ce combat implique la reconstruction de la chrétienté qui a existé dans toute l’Europe pendant 13 siècles. Car seule une telle force morale peut entraîner une majorité de Français vers le bien commun.
En avant pour l’école libre !
Inscription de la référence chrétienne dans la Constitution