La devise de la république en échec

Dans une tribune déjà un peu ancienne (Figaro du 10/10/2023), François Lenglet fait ce constat : « La recherche de la liberté a fini par corroder toutes les autorités, celle du professeur, de l’élu, du parent, du policier, du sachant, qu’il soit scientifique ou expert. (…) Ce qui nous laisse dans un désarroi profond. »
A titre d’exemple, tout le monde a été sidéré lorsqu’on a appris qu’une élève avait giflé une femme professeur le 8 octobre 2024 à Tourcoing. De même, le cas n’est pas unique, ces derniers temps, où des policiers se font attaquer par des jeunes, dont certains sous influence djihadiste.

La liberté sans limite conduit à nier toute autorité

Inversement, quand Poutine prend des mesures pour limiter la presse lorsqu’elle adopte un discours subversif, on crie au scandale et on le traite de dictateur.
Dans notre mentalité occidentale et après deux cents ans de matraquage idéologique, cela parait choquant de contrôler la presse. Et pourtant la Loi Pleven, promulguée en 1972, crée un délit d’incitation ou de provocation à la haine raciale et religieuse ; elle introduisit les notions nouvelles de provocation à la haine et provocation à la discrimination. A première vue, ce n’est pas choquant. Cependant, comme on juge une pensée et non plus un acte, son interprétation peut être extensive et conduire, par exemple, à condamner toute personne qui porterait un jugement sur telle ou telle religion. On est loin de la liberté de pensée proclamée par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

Doit-on accepter des limites à la liberté ?

Nous voyons là l’incapacité des sociétés sans Dieu à définir des critères objectifs déterminant les frontières à ne pas franchir en matière de liberté. Car dès qu’on touche à la liberté de pensée, on tombe fatalement dans un jugement empreint d’idéologie. Que vaut l’opinion d’un législateur face à l’opinion que l’on voudrait interdire ? C’est opinion contre opinion. On est loin de la neutralité qui, de toutes façons, est une utopie.

Des critères ne peuvent être définis que dans une transcendance

Rappelons-nous – nous en avons fait la démonstration dans un article antérieur – que Dieu existe et qu’il a établi des lois supérieures aux lois humaines. Par exemple le Décalogue. Qu’on les reconnaisse ou qu’on ne les reconnaisse pas, ces lois existent.
Nous sommes donc dans une situation qui fait penser au pari de Pascal : je peux nier l’existence de Dieu – ce qui est antiscientifique – et refuser un tel référentiel, et c’est alors la loi du plus fort qui prime ; ou bien accepter ces lois d’ordre supérieur si cela va dans le sens du bien commun, ce qui est le cas.
En conséquence, la république doit « se convertir » et intégrer les valeurs chrétiennes, ce qu’elle a fait pendant des siècles et ce qui a permis que l’Etat français s’établisse. Il vaut mieux choisir l’ordre chrétien que le désordre qui conduit à l’anarchie et à la barbarie.

Etablissons une république chrétienne

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