La défense de la patrie sacrifiée par la république

A la suite de l’attentat de Nice, François Hollande annonce l’annulation des 9200 postes dont la suppression était programmée pour les trois années à venir ainsi que la création de 5000 postes dans la police et la gendarmerie. Néanmoins,  au cours des quatre dernières années, les effectifs militaires ont déjà été réduits de 31.000 postes. Par ailleurs, il reconduit l’état d’urgence pour trois mois, alors que la veille, lors de son discours annuel du 14 juillet, il en déclarait l’arrêt.
C’est « la politique du yo-yo ». C’est d’ailleurs conforme à la déclaration qu’il fit lors de sa prise de fonction : « L'effort de rigueur, chacun doit y participer. La défense aussi, mais pas plus que les autres. Il faut de l'équité dans la répartition ». C’est reconnaître – ce que tout le monde sait – que le budget de la défense sert de variable d’ajustement de la politique économique.

Le drame de Nice démontre, une fois de plus, l’absence de vision à long terme du gouvernement

Les conséquences d’une telle politique sont claires, et Manuel Valls le reconnaît lui-même : les attentats vont continuer et, disent les spécialistes, vont même gagner en amplitude.
Il ne suffit pas de dire « nous sommes en guerre », alors qu’aucun parti politique – pas même le Front National – n’aborde la question de fond : la prise en compte de l’ennemi intérieur dans le document qui est censé décrire les axes stratégiques de la défense nationale, le « livre blanc de la défense ». L’étude et le développement d’un nouvel armement se fait quinze ans à l’avance ; c’est donc au moins sur cet horizon que devrait être établi ce document. Ni Sarkozy ni Hollande n’y ont fait inscrire la prise en compte d’un ennemi intérieur alors que la menace islamiste date de bien avant l’an 2000.

Les principes de la république ne peuvent assurer la sécurité des Français

Le budget de la défense ne doit pas être une variable d’ajustement ; il doit donc être exclu des choix budgétaires et entièrement dans le domaine régalien, ce qui en contradiction avec les principes de la république, qui veulent que ce budget soit soumis à des décisions démocratiques.
Le fonctionnement de la royauté est à l’inverse de celui de la république sur ce plan. En effet, c’est le roi qui décide du budget de la défense, et celui-ci ne fait pas partie du budget annuel de l’Etat. C’est ce qu’on appelle le pouvoir régalien, qui s’exerce au minimum dans trois domaines-clé : la défense intérieure et extérieure, la justice et la monnaie.
De plus, les spécialistes de l’islam radical expliquent que, même si l’Etat Islamique était détruit, cela n’arrêterait pas les attentats, car l’islam est non seulement un pouvoir mais aussi et surtout une idéologie. Donc tout mahométan radicalisé peut décider, seul ou en équipe, de commettre un attentat, sans que celui-ci soit téléguidé de l’extérieur.
Or que répondent les républicains face à cette menace ? « Nous sommes un Etat laïc ». Si ce n’était si tragique, cela ferait sourire. Car seul un discours prenant en compte la dimension spirituelle du combat idéologique a la possibilité de gagner. Donc seul un roi très chrétien peut organiser la contre-propagande nécessaire pour tuer dans l’œuf toute radicalisation de nature islamiste.