La blessure mortelle de l'école républicaine
Si on remonte assez loin dans le temps, c’est-à-dire à l’époque de l’ancien régime, c’est l’Eglise qui dirigeait les écoles et qui avait mis au point un système scolaire d’excellence - notamment basé sur les « humanités », les grandes absentes des programmes scolaires modernes – ce qui a permis l’époque glorieuse où le rayonnement culturel de la France s’étendait sur le monde entier.
Puis vint la révolution qui instaura la république que nous connaissons aujourd’hui. Celle-ci se devait de mettre en place un système d’enseignement au moins du même niveau afin de pouvoir progressivement évincer l’Eglise du système scolaire. Ce fut l’époque de « l’école de Jules Ferry », qui dura jusqu’au début des années 50 (du XXème siècle). Puis, ce concurrent illustre ayant été éliminé, pouvait démarrer la politique de destruction de tout enseignement de qualité. Cela s’est fait progressivement pour que les parents d’élèves ne s‘en aperçoivent pas.
Les valets du mondialisme ne veulent pas de citoyens instruits
C’est ainsi que, dans les missions confiées aux IUFM, devenus ESPE puis INSP, il est exigé des stagiaires « (…) qu’ils ne doivent surtout pas être des référents pour l’enfant qui doit se construire tout seul, (…) qu’ils n’ont rien à transmettre » (extrait du livre de Claude Meunier-Berthelot, « C’est l’identité française qu’on assassine »).
Et ceci de la maternelle à l’enseignement supérieur. A titre d’exemple – dont il faudrait rire si ce n’était si triste - une universitaire qui encadrait le travail de recherche d’un étudiant s’aperçut qu’il avait commis une erreur. L’inspecteur de l’enseignement supérieur lui a interdit de montrer à l’étudiant son erreur – ce qui lui aurait gagné beaucoup de temps – en expliquant que c’était beaucoup plus positif si, d’ici un an ou deux, il découvre lui-même son erreur !
Cette démarche a été théorisée. C’est ce qu’on appelle « le constructivisme » : l’élève doit se construire lui-même. Les résultats sont catastrophiques : à l’entrée en 6ème, 25% des élèves ne savent ni lire ni écrire ! Et la France se trouve parmi la queue du peloton en mathématiques dans les évaluations internationales (notamment PISA) effectuées périodiquement. L’interdiction de transmettre conduit à l’inutilité des programmes, donc des objectifs de résultat. Car comment peut-on mettre en place un système d’évaluation quand il y a autant de cursus que d’élèves ? C’est impossible et c’est pourquoi les évaluations qui existent encore – le bac par exemple – s’appuient sur les niveaux les plus bas possible pour qu’il n’y ait, apparemment, pas trop d’échecs.
A l’insu des parents, les écoles sont transformées en garderies !
Ce n’est pas un accident, c’est voulu. Cela rentre dans la logique du « grand remplacement » puisque, en parallèle, les enfants immigrés des quartiers pauvres de la France métropolitaine – la plupart du temps musulmans – se voient offrir un cursus scolaire d’excellence afin de faire d’eux les futurs cadres de la société française !
Citons encore Claude Meunier-Berthelot. Le 19 novembre 2009, dans le cadre de la réforme du lycée, le ministre de l’Education Nationale annonça : « (…) Un enseignement transversal d’histoire des arts, porté par toutes les disciplines, est introduit à tous les niveaux du lycée (…) », ce qui signifie la « suppression des heures de cours d’histoire, de français, de sciences ».
Les soi-disant notes scolaires sont des illusions
Les parents sont complètement ignorants de ces transformations et les associations de parents d’élèves sont totalement complices, ce qui fait qu’on ne s’aperçoit de l’échec du système scolaire qu’au moment où le jeune, devenu adulte, veut entrer dans le monde du travail et n’y arrive pas.
Mettre en place le « chèque-éducation »
Claude Meunier-Berthelot explique que le système est tellement pourri qu’il n’est pas réformable. La seule solution est de mettre en place le « chèque-éducation ». En quoi consiste-t-il ? Ecoutons ce qu’elle en dit : « c’est un chèque (NDR : une sorte de bon d’achat) remis aux parents désirant inscrire leurs enfants dans l’école de leur choix – publique ou privée – d’un montant égal à celui dépensé pour un enfant dans l’école publique de la même commune (NDR : ou du même département) ». Sur ce dernier point, rappelons ce qu’en dit Agnès Verdier-Mollinié, spécialiste des budgets publics : 1) dans l’enseignement primaire, la masse salariale des enseignants est de 2079 euros par élève dans le public, mais seulement de 1618 euros par élève dans le privé : 2) dans l’enseignement secondaire, la masse salariale dans le public est de 4924 euros par élève, tandis qu’elle est de 3161 euros par élève dans le privé (chiffres de 2014).
Cependant le pouvoir ne peut accepter un tel système car cela le priverait de la fonction de formatage des esprits assurée par l’Education Nationale.
Seul un rapport de forces favorable peut imposer le chèque-éducation