Elections régionales et immigration
Notre propos n’est pas de dresser une analyse comparative de toutes les listes qui se présentent aux élections régionales. Nous allons aborder un seul point, celui de la vague de migrants. Et qu’on ne nous dise pas que c’est un problème national et non régional puisque toutes les communes sont sollicitées pour accueillir des migrants.
La plupart des listes traitent tout simplement cette question par le silence. Alors qu’il s’agit d’une menace du plus haut niveau non seulement pour la région que nous habitons, mais aussi pour notre pays et même pour l’Europe, car c’est une opération qui risque de nous conduire à un changement de civilisation. De plus, pour rester sur le terrain de la région, comment peut-on parler de placer l’humain au centre de l’économie, comme on entend souvent dire de droite comme de gauche, quand on sacrifie 100 000 SDF (sans domicile fixe) qui continueront à dormir dans la rue tout en trouvant le financement pour loger des centaines de milliers d’immigrés ?
Les seuls partis qui en parlent sont Debout La France et le Front National. Mais le premier se limite au « refus de l’installation des camps de clandestins et de l’immigration illégale », sans se prononcer sur le fond, qui consiste à mener le combat idéologique contre l’objectif mondialiste de création de sociétés multiculturelles, multiethniques et pluriconfessionnelles.
Quant au Front National, il a le mérite de diffuser un dépliant spécial sur la « politique migratoire ». Il défend une position voisine de celle de Debout La France en se prononçant pour la « suppression des subventions aux associations communautaristes, immigrationnistes et politico-religieuses ». Et il enfourche le thème cher à tous les républicains : celui de la défense de la laïcité.
La défense de la laïcité est une tromperie
Plutôt que de partir sur une démonstration théorique, prenons un exemple concret. Lorsque des jeunes musulmanes ont voulu entrer dans une école républicaine avec leur foulard, on le leur a interdit. De même, certains chefs d’établissement scolaire refusent d’établir des menus halal dans les cantines scolaires. C’est également le cas de directeurs d’hôpitaux qui refusent de mettre en place une organisation spécifique pour que les femmes musulmanes se fassent ausculter uniquement par des médecins-femme. A chaque fois, c’est le comportement individuel qui est visé, avec un postulat non formulé, à savoir que la religion serait une affaire privée et que, par conséquent, seule l’intrusion de la religion dans la sphère publique serait condamnée, au nom de la laïcité.
Or les trois religions monothéistes – pour ne parler que d’elles – ont une vision holistique de l’homme, la religion englobant toute la vie du croyant et non seulement sa vie privée. Le principe de laïcité nie cette réalité. C’est d’ailleurs le danger de la formule du FN « suppression des subventions aux associations politico-religieuses ». Prenons, là aussi, des exemples concrets. Le juif s’opposera toujours à la diplomatie française si celle-ci apparaît contraire à Israël (sauf ceux qui se prononcent contre le sionisme, ce qui est aussi une position politique). Le musulman – et pas seulement l’islamiste – appartient à « l’ouma » avant d’être Français. Quant au chrétien – s’il prend sa religion au sérieux - il est opposé à l’Union Européenne qui ne respecte pas le principe de subsidiarité, fondement de la doctrine sociale de l’Eglise.
Cette constatation nous rappelle que trois forces ont pour objet de dominer le monde : le christianisme, le seul à envisager cet objectif par des voies pacifiques, l’islam et le dieu-argent. Ce sont trois objectifs antagoniques. Il est donc impossible de définir un plus petit dénominateur commun, qu’on appellerait la laïcité. Nous sommes bien, comme le dit Samuel Huntington, dans un conflit de civilisations.
Aucun des partis ne prend en compte cette dimension civilisationnelle
L’explication est simple : de tels propos ne sont pas « payants » électoralement parlant. Voici donc une démonstration de plus du fait que ce qui est vital pour les Français n’est pas pris en compte dans les élections. Nous en tirons deux conclusions : 1) que la république sacrifie le bien commun ; 2) que, pour défendre le bien commun, il nous faut descendre dans la rue et imposer un rapport de forces pour établir un autre régime politique. Le plus efficace, comme le démontre Saint Thomas d’Aquin, est la royauté.
En avant pour l’installation de Louis XX sur son trône !