Stopper l'oppression est légitime

45 milliards d’euros par an : voilà ce que nous coûtent les seuls intérêts de la dette publique ! Et cette somme est en augmentation constante, même si les taux d’intérêt baissent de temps en temps, du simple fait que la dette publique ne cesse d’augmenter. Pourquoi en est-il ainsi ?
En ce qui concerne la France, entre 1950 et 1980, la dette publique a régulièrement baissé pour se stabiliser autour de 20% du PIB. Mais, depuis, elle ne cesse d’augmenter jusqu’à atteindre aujourd’hui 100% du PIB, et nul ne sait si cela va s’arrêter. Or la France n’est pas le seul pays dans cette situation : ce sont quasiment tous les pays occidentaux qui ont une dette publique colossale. Le bon sens nous donne à penser qu’il y a une cause commune. Deux réponses possibles : soit une conjoncture particulièrement défavorable, soit une volonté cachée pour qu’il en soit ainsi.
La première hypothèse est à écarter, la période considérée étant beaucoup trop longue : trente ans ! On n’est plus dans le domaine de la conjoncture… Il y a donc une volonté cachée qui cherche à ce que cela soit ainsi. La question se pose alors : à qui profite le crime ? Intuitivement, nous en connaissons la réponse : c’est le cartel des banques internationales qui a tout intérêt à ce qu’il en soit ainsi. Il s’agit bien d’un cartel, car toutes les grandes banques font partie du conseil d’administration de la Fed, la « réserve fédérale américaine », qui porte ce nom bizarre car ses fondateurs n’ont pas voulu montrer au public qu’il s’agit d’une banque centrale, avec cette caractéristique particulière qu’elle n’est dirigée ni par l’Etat américain, ni par des représentants d’intérêts spécifiquement américains, mais par un groupement international d’organismes privés.
« Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font les lois », disait Mayer Amschel Rothschild. Voilà pourquoi l’idéologie dominante présente comme une règle de bon gouvernement que les banques centrales ne soient jamais sous l’autorité des gouvernements mais au contraire des organismes privés « totalement indépendants ». L’argument avancé est que les gouvernements sont faibles et ne savent pas résister à la pression populaire qui les pousse à accroître la masse monétaire au-delà de ce dont l’économie a besoin, en d’autres termes à produire de l’inflation.
Mais c’est tomber de Charybde en Scylla, car même si un gouvernement produit de l’inflation, il en produira toujours moins que la Fed qui, depuis plusieurs années, fait marcher la planche à billets à des hauteurs vertigineuses. Et, récemment, la BCE a pris le même chemin. C’est ce qu’on appelle hypocritement le « quantitative easing ».
45 milliards d’euros par an : multipliez cette somme, et même des sommes plus importantes, par le nombre de pays ayant des niveaux de dette publique équivalents, et vous imaginez la confortable rente annuelle que s’octroient les grandes banques internationales. C’est la raison pour laquelle ces grands banquiers ont tout fait pour supprimer la convertibilité des devises en or, ce qu’on appelle « l’étalon-or ». Seul ce mécanisme, en effet, permet une certaine régulation, notamment en empêchant des pays d’avoir une balance commerciale perpétuellement déficitaire. Imaginez que l’épicier de votre quartier vous fasse crédit d’une manière illimitée : tout le monde comprend que ce serait très avantageux pour le consommateur. C’est exactement ce que font les Etats-Unis depuis 1971, date à laquelle ils ont décidé la non-convertibilité du dollar en or. Ainsi ils consomment autant qu’ils le désirent en ne payant pas « leur épicier », c’est-à-dire nous, les contribuables français, allemands, italiens, etc.
Le retour en arrière est difficile, car le cartel des banques a acquis un tel pouvoir qu’il peut renverser n’importe quel gouvernement qui s’oppose à lui. Prenons l’exemple du Mexique (un parmi d’autres). En 1982, le président mexicain, Lopez Portillo[1], voulait utiliser les importantes ressources pétrolières de son pays pour moderniser son industrie et son économie. Les cercles politiques de Washington et de New-York décidèrent de saboter ces ambitions industrielles en imposant au Mexique des remboursements stricts de sa dette, à des taux exorbitants. Puis ce fut au tour du peso d’être attaqué et, à partir de 1982, le Mexique ne put échapper à un programme d’austérité draconien pour empêcher les capitaux de fuir le pays. La dévaluation de 30% du peso qui suivit, en renchérissant la dette des entreprises, conduisit l’industrie mexicaine à la faillite.
La France est dans une situation de dépendance équivalente. Tout a commencé en 1973, lorsque le Président Pompidou décréta que la Banque de France n’avait pas le droit de créer de la monnaie et que, à chaque fois que le besoin économique se faisait sentir, elle devait emprunter aux banques. En même temps, le statut de la Banque de France changeait, pour devenir un organisme « indépendant », en fait privé. Les autres banques centrales européennes ont suivi le même modèle.
Il faut se souvenir que les sept présidents américains qui ont tenté de revenir à une autonomie de l’Etat en matière de création monétaire – Lincoln et J-F. Kennedy notamment – ont été assassinés.
Deux conditions doivent être réunies pour que l’Etat français retrouve sa liberté en matière de création monétaire : une large mobilisation populaire et le retour de la royauté. En effet, comme le rappelle le bon sens populaire, un bateau doit être piloté par un capitaine et un seul, et non par cinquante ou cent, voire davantage, comme c’est le cas en « démocratie ».
De Gaulle avait tenté, dans un cadre républicain, d’assurer l’autonomie de la France en matière de création monétaire. Il avait même eu l’intelligence de protéger cette autonomie en instaurant une stratégie de défense « tous azimuts ». Cela n’a pas suffit. Le mouvement de Mai 68 a été impulsé de l’extérieur pour le déstabiliser, et il a fini par tomber.
Il faut donc établir un « mai 68 à l’envers », en déstabilisant à notre tour le pouvoir par des actions au niveau idéologique. C’est toute l’importance de mouvements tels que « La Manif Pour Tous », pour défendre la conception chrétienne de la famille. C’est aussi les combats qui sont menés contre l’école républicaine, qui sabote l’enseignement et ne cesse de bourrer le crâne des enfants avec des idées contre nature.
A court terme, nous pensons que la bataille doit être menée selon deux axes :

Abrogation de la loi Taubira
Autonomie des écoles pour la gestion et la pédagogie



[1] Hongbing Song : « La guerre des monnaies », Ed. Le retour aux sources