Risques de guerre et contre-feux

Le clan mondialiste, dirigé par le tandem USA-Israël, a pour objectif, ne l’oublions pas, de mettre en place un gouvernement mondial. Deux forces principales lui assurent sa puissance : les grandes banques internationales et les multinationales.
L’accomplissement de cet objectif implique que ne subsiste aucune sphère d’autonomie à l’échelle planétaire, en particulier dans le domaine monétaire. C’est la raison pour laquelle il a fallu, entre autres, détruire l’Irak et la Libye, qui prétendaient développer une politique autonome en matière monétaire. Les suivants dans la liste sont la Syrie, l’Iran, puis la Russie et la Chine. L’offensive contre la Syrie, avec un envoi abondant d’armes et de mercenaires, s’étant heurté à une forte résistance de Bechar El Assad, le clan mondialiste a décidé de déstabiliser l’Ukraine, qui se trouve aux portes de la Russie.
C’est la raison pour laquelle le conflit en Ukraine n’est pas prêt de s’arrêter. Ainsi les Etats-Unis font tout pour qu’un gouvernement fantoche tienne le pays et n’attendent qu’une chose : que la Russie s’implique de telle sorte que les USA puissent l’affronter et la vaincre militairement. Il se trouve que, pour le moment, les Etats-Unis ont perdu une bataille, l’armée ukrainienne ayant subi une cyberattaque désorganisant totalement ses moyens de communication. Aux dernières nouvelles, les Etats-Unis sont prêts à aider financièrement le gouvernement fantoche ukrainien pour qu’il reconstitue son armée, sans toutefois lui livrer un armement.
A première vue, on pourrait penser que le risque d’un embrasement mondial n’est pas pour demain. Mais c’est oublier une donnée importante : le déclin du dollar. Jusqu’à présent, cette monnaie de singe, dont la valeur se dégrade de jour en jour du fait que la FED fait marcher la planche à billets depuis trois ans déjà, a permis aux Etats-Unis d’acquérir à bon compte toutes les marchandises dont ils ont besoin sur le dos de leurs fournisseurs, c’est-à-dire le reste du monde : l’Europe et les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) en particulier.
Or ces pays commencent à remettre en question l’utilisation du dollar comme monnaie d’échange. La contre-offensive vient d’abord de la Chine, qui a passé des accords avec les pays du Sud-Est asiatique pour que les échanges commerciaux se fassent dans leurs propres devises, sans utiliser le dollar. Une autre initiative vient justement des BRICS, dont les dirigeants, réunis à Durban, en Afrique du Sud, se sont mis d'accord, le 26 mars dernier, pour créer une banque de développement commune destinée à financer des infrastructures, ce qui devrait leur permettre de se passer de la Banque mondiale.
Ajoutons à cela que la Chine accumule secrètement de l’or depuis quelques années, avec l’objectif de remplacer à terme le dollar par le yuan qui, indexé sur l’or, deviendrait la nouvelle monnaie des échanges internationaux. Notons à ce propos que ce retour à l’étalon or est, de notre point de vue, le seul moyen pour réguler les échanges internationaux, en empêchant tout Etat d’avoir durablement une balance commerciale déficitaire, ce qui est le cas des Etats-Unis depuis 1971, date à laquelle ils ont stoppé la convertibilité du dollar en or.

Ces attaques contre le dollar sont intolérables pour les Etats-Unis, ce pour deux raisons

La première est évidente, c’est celle dont nous venons de parler : ce pays ne pourra plus ponctionner le reste du monde comme il le fait depuis des années. La deuxième raison est d’ordre stratégique : le clan mondialiste ne peut espérer réaliser son objectif qu’en maîtrisant la monnaie. C’est pourquoi, comme nous l’avons vu plus haut, il a fait tomber les Etats qui prétendaient développer une politique monétaire autonome. C’est aussi cinq présidents des Etats-Unis, dont Lincoln et Kennedy, qui ont été assassinés pour le même motif.
Pour empêcher cette remise en question du dollar, il ne reste au clan mondialiste que la guerre. Piero San Giorgio[1] pense qu’un effondrement économique se produira avant 2020. C’est peut-être même dans un avenir plus rapproché qu’une troisième guerre mondiale peut se déclencher.

Que pouvons-nous faire pour éviter une troisième guerre mondiale ?

Il faut bien prendre conscience du fait que la France, comme d’ailleurs tous les autres pays membres de l’Union Européenne, est sous occupation étrangère, une occupation pire que celle que nous avons vécue en 1940, du fait qu’à l’époque les Français étaient privés de leur liberté de mouvement, alors que maintenant ce sont nos esprits qui sont emprisonnés.
Deux exemples. 1) la plupart des media sont sous le contrôle des multinationales et, par conséquent, ne nous racontent que ce qui est conforme à leurs intérêts. 2) il y a un divorce de plus en plus flagrant entre le monde politique et la population. Ceci est dû au fait que les dirigeants des partis politiques sont, d’une manière ou d’une autre, sont les serviteurs du clan mondialiste. Sans doute faudrait-il faire un grand ménage et les remplacer par des personnes issues des 95% de députés sincères et honnêtes. Oui, mais ceux-ci ne peuvent s’exprimer d’une manière autonome, car ils savent qu’ils seraient immédiatement exclus du parti et qu’ils perdraient leur poste de député.
Il faut donc appliquer les mêmes méthodes qu’en 1940 : créer un nouveau Conseil National de la Résistance. Nous pourrions l’appeler « Défense de la patrie », car c’est bien de cela qu’il s’agit. Cette organisation développera son action sur deux plans complémentaires. Tout d’abord en créant des comités d’action locaux pour développer des actions de propagande contre le mondialisme. Ce sera notamment une occasion pour dénoncer le projet de traité transatlantique négocié depuis plus d’un an dans notre dos, lequel consiste à détruire le peu de protection sociale qui nous reste. Il faudra aussi dénoncer le traité équivalent déjà signé avec le Canada.
Mais on ne doit pas se limiter à des actions de propagande. Il faut aussi que nous nous donnions les moyens de prendre le pouvoir, ne serait-ce que localement. Essayons de combiner un objectif de dénonciation du mondialisme avec un objectif de mobilisation. Pour cela, il peut être judicieux de se focaliser sur les « pays », lesquels correspondent, grosso modo, aux arrondissements, c’est-à-dire un quart de département en moyenne. Ces pays ont la particularité d’être relativement homogènes du point de vue géographique, économique et culturel. Rappelez-vous : quand un auvergnat rencontrait un autre auvergnat lors de son service militaire, il lui disait « Bonjour, pays ! ».
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Nicolas Sarkozy les a abandonnés en annulant la loi Pasqua de 1995 qui les mettait en avant. Ajoutons une dimension politique à cette perspective de découpage de la France en pays : ce sont les pays, et non les partis politiques, qui devraient être représentés à l’Assemblée Nationale. Plus précisément, ce sont les forces vives de chaque pays qui devraient envoyer des représentants. Dans la réforme des institutions que nous proposons, il faudrait mettre en place six collèges électoraux : le collège des salariés, le collège des entrepreneurs, le collège des agriculteurs, le collège des enseignants, le collège des familles et le collège des conseillers municipaux.
Supposons que chacun des six collèges élise deux délégués de pays. Cela fait douze au total, un très bon chiffre pour administrer un pays. Chaque conseil de pays élit alors un de ses membres pour être le député à la fois régional et national. Cela fait, au niveau national, environ 400 députés, ce qui est aussi un bon chiffre, de 30% inférieur au nombre actuel de députés.
Maintenant que nous avons un schéma directeur pour l’administration locale, régionale et nationale de l’Etat, voyons ce que nous pouvons en faire dans le cadre du combat politique. Le projet de société que nous avons à proposer doit répondre à trois objectifs :Faire marcher la démocratie au niveau local, de manière à ce que les gens soient convaincus qu’on leur offre la possibilité de gérer eux-mêmes leurs affaires (dans le respect du principe de subsidiarité, bien entendu) ;
Réformer l’agriculture en favorisant le développement de petites exploitations familiales traditionnelles fonctionnant selon une logique de polyculture ;
Réindustrialiser la France.Plutôt que de se lancer dans des études approfondies qui ne convaincront que leurs auteurs, mettons directement ces objectifs en œuvre. Instaurons dès maintenant des « gouvernements fantômes » à l’échelle des « pays » et commençons les transformations concrètes avec les acteurs économiques locaux. Ces gouvernements fantômes pourraient s’appeler « comités locaux pour l’agriculture et l’industrialisation », ou quelque chose de ce type.
Donnons quelques exemples de ce qui pourrait être fait. Premier exemple : l’agriculture. La multiplication des AMAP (associations d’aide à l’agriculture paysanne) permet de démarrer, ce qui reste dans le légalité mais prépare le passage à une monnaie locale.
Deuxième exemple : l’école. Réaliser des écoles autonomes peut se faire du jour au lendemain. Il suffit que les parents imposent le choix des enseignants comme cela s’est déjà fait. Apparemment, on reste dans la légalité. Les enseignants volontaires pourront alors établir le programme approprié, différent du programme officiel. Et les inspections académiques ne pourront rien faire, s’il y a la mobilisation des parents.
Troisième exemple : la grande distribution. Avec une large mobilisation des habitants, qui sont aussi des clients, on peut imposer à la grande distribution des prix de production tels que les paysans n’aient pas besoin de subventions. Pour cela, on pourrait avancer le mot d’ordre « la grande distribution aux mains des paysans », ce qui signifie que la partie « alimentation » de la grande distribution soit nationalisée puis intégrée dans des coopératives agricoles.
Quatrième exemple : la petite industrie. C’est une question de circonstances locales. Une piste à explorer est l’acquisition d’une « imprimante 3D », qui permet de fabriquer toutes sortes d’objets à l’unité. Le modèle de départ coûte environ douze mille euros, ce qui est aisément finançable par une collectivité.
En conclusion, la meilleure façon d’empêcher le déclenchement d’une troisième guerre mondiale est de reconstruire sur le terrain l’identité nationale. La future organisation « Défense de la patrie » développera son action dans deux directions :

Dénoncer l’occupation mondialiste
Construire des contre-pouvoirs locaux pour prendre notre destin en main


[1] « Survivre à l’effondrement économique », Le retour aux sources, 2011

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