Qu'est-ce que le progrès ?

Il y a trois réponses à cette question, pour la même raison qu’il y a trois métiers fondamentaux : le marchand, le soldat et le prêtre. Dans le type de société dans lequel nous vivons, la société marchande, le progrès se chiffre tout simplement par l’augmentation du revenu individuel et donc du PIB du pays.
Si l’on se place du point de vue du soldat – songeons à la société spartiate qui privilégiait son niveau d’armement – le progrès consiste à augmenter sa puissance militaire, en espérant être la meilleure du monde. Si l’on se place du point de vue du prêtre – songeons à l’organisation de la vie dans un monastère – le progrès se situe très précisément dans l’élévation spirituelle du peuple.
Ce préalable nous amène à la question fondamentale que doit se poser toute société : comment et dans quel sens progresser ? Nous savons bien que la simple progression du PIB ne suffit pas : une société qui négligerait de développer sa puissance militaire serait, au minimum, peu considérée dans les rencontres internationales ayant pour objet d’organiser les échanges de biens et de services et, au pire, verrait petit à petit sa richesse économique accaparée par des Etats plus puissants militairement. C’est exactement ce que font les Etats-Unis depuis des années.
Donc, prenons pour acquis qu’un Etat doit consacrer une part substantielle au développement de sa défense. Pour donner une illustration de ce que cela représente, avançons le chiffre de 3% du PIB. Certains Etats dépensent moins, d’autres plus. La question est de savoir comment on organise les 97% restants. Ou, plus précisément, comment assurer l’élévation spirituelle d’une population, puisque c’est pour cela que Dieu nous a créés. Notons au passage que c’est là que se trouve la différence radicale entre les régimes républicains et la royauté : le roi a la mission d’élever la vertu du peuple alors que la république ne fait qu’encourager le vice. Ainsi, dès le lendemain de la révolution, le Palais Royal fut transformé en lupanar. Ensuite la dégradation morale de la France républicaine s’est faite progressivement, mai 68 ayant été un accélérateur.
Quelle politique mener pour favoriser l’élévation spirituelle d’une population ? Vaste question. Nous pouvons formuler trois pistes. La première qui vient à l’esprit est d’établir une chaîne de télévision publique dont les moyens financiers ne dépendent pas de la sphère marchande. Donc pas de publicité, uniquement des fonds publics. Sur cette chaîne seraient diffusés des films racontant, d'une manière romancée, vivante et captivante, l’histoire de France et la vie des saints. En ce qui concerne l’histoire, il est clair qu’elle doit être présentée sans compromis, c’est-à-dire, en particulier, sans occulter toutes les guerres qui ont été menées contre l’islam.
La deuxième piste à explorer est le prosélytisme chrétien. Il faut pour cela à la fois respecter les hommes et être intolérant au niveau des idées. Nous pouvons pour cela prendre exemple sur la vie des églises au cours du premier millénaire, au cours duquel une lutte spirituelle impitoyable fut menée contre les diverses hérésies. Loin de nous de réinventer l’inquisition de funeste mémoire, que l’Eglise a reconnu comme étant une grande erreur et s’en est repentie. Le combat doit être mené au niveau des idées, dans le plus grand respect des hommes. C’est tout le contraire de la laïcité, qui ne sert qu’à promouvoir l’islam.
La troisième piste est d’ordre matériel. Elle part de l’idée que l’élévation spirituelle ne peut se faire que dans un contexte de fraternité humaine. Traduction : il faut trouver les modalités pour que toute la structure de la société soit basée sur les corps intermédiaires. Que les personnes ne soient plus isolées mais appartiennent à un corps, voire plusieurs. Il en existe déjà, même s’ils ne couvrent pas les trois fonctions d’un corps intermédiaire : la qualité du service, la protection sociale des membres et l’élévation spirituelle. C’est le corps des policiers, des militaires, des médecins. Les salariés de la SNCF, de EDF, et d’autres, ont aussi un sentiment d’appartenance.
Nous avons eu l’occasion d’évoquer la transformation du statut des agriculteurs pour qu’ils s’intègrent dans des corporations. Bien d’autres corporations pourraient être imaginées. Ainsi la France pourrait être quadrillée selon une mosaïque de corporations, de métiers, de communes, de pays et d’associations de familles. Mais une telle orientation est évidemment contraire au modèle républicain. Seule la royauté pourra le mettre en œuvre.
Vive le roi Louis XX