Macron trahit les paysans

Une fois de plus, Macron a trahi les paysans. Pour calmer leur colère, il leur a organisé des journées de réflexion sur la politique agricole, avec l’objectif affiché de leur assurer un revenu convenable et – bien que ce ne fut pas dit – de réduire le taux de suicide de cette population.
Or les commissions de réflexion mises en place étaient animées par des représentants des grandes multinationales de l’agro-alimentaire. Lesquelles ne sont pas, bien entendu, les meilleurs défenseurs des agriculteurs.
La PAC (politique agricole commune) n’est pas remise en cause. En deux générations, elle a fait disparaître 80% de nos agriculteurs. Les conditions de vie se sont tellement dégradées que les enfants d’agriculteurs font tout pour quitter la profession.
A supposer même que des mesures soient prises pour élever le niveau de revenu des agriculteurs, la grande distribution, qui mène la danse, répercutera cette hausse des coûts sur les prix de vente, et comme nos frontières sont ouvertes à tous les vents, les consommateurs achèteront les produits venant de l’étranger car moins chers. Le nombre d’agriculteurs continuera donc à décroître.

Les socialistes n’aiment pas les paysans

Si l’on continue ainsi, c’est toute la paysannerie française qui est amenée à disparaître. Pour deux raisons, l’une économique et l’autre idéologique. D’un point de vue économique, cela ne gêne pas nos dirigeants, tous de gauche quelles que soient les appellations de leur parti politique, de rendre la France totalement dépendante de l’étranger pour son alimentation.
Quant à l’aspect idéologique, la paysannerie représente à leurs yeux un groupe social capable d’une certaine autonomie, donc une relative indépendance par rapport au pouvoir en place. C’est, dans leur esprit, totalement à bannir ! Et cela ne date pas d’hier : Staline, en son temps, a fait mourir de faim six millions de paysans ukrainiens qui, à ses yeux, ne se soumettaient pas au pouvoir socialiste.

Qu’en dit la doctrine sociale de l’Eglise ?

Le principe de subsidiarité énonce qu’une décision doit être prise au niveau le plus bas où se trouve la compétence. Il est donc logique de maintenir cette compétence en France plutôt que de l’externaliser. Une façon complémentaire de comprendre et de mettre en œuvre le principe de subsidiarité est d’attribuer à la France le pouvoir de décision en matière de production agricole, ce qui, là encore, justifie le choix, dans toute la mesure du possible, de l’autonomie alimentaire.

Une seule solution : dissoudre l’Union Européenne

Nous devons protéger nos agriculteurs et nos pêcheurs. Ceci est en contradiction avec le traité de Lisbonne. De plus, cette question intéresse non seulement ces deux groupes sociaux mais aussi toute la popuation française car c’est une condition nécessaire pour développer l’agriculture biologique permettant de manger une nourriture saine.
Cependant, en juin dernier, nos députés ont voté une loi interdisant les insecticides de la famille des néonicotinoïdes à partir de septembre 2018, mais des exemptions seront possibles jusqu’en 2020. Ainsi nos abeilles continueront à mourir. Or, sans abeilles, pas de reproduction possible pour de nombreuses plantes. Une preuve de plus de la domination de la loi de l’argent sur notre vie sociale. Et, pour des raisons similaires, les insectes sont en voie de disparition. Mais ce sont les oiseaux qui mangent les insectes. Sans insectes, plus d’oiseaux !

Exigeons l’abrogation du traité de Lisbonne !