L'OTAN fait de nous des assassins

A la veille d’un conflit possible entre l’Union Européenne et la Russie, il est bon de s’interroger sur ce qu’est exactement l’OTAN et sur le rôle que joue cette organisation. Et pour comprendre quel est celui-ci, il n’est pas inutile de se rappeler que l’OTAN est sous le contrôle exclusif des Etats-Unis.
C’est l’OTAN qui a poussé la France et l’Angleterre à attaquer la Syrie et à assassiner Kadhafi. Nous voyons ce qu’il en est résulté pour l’Europe : un afflux supplémentaire de réfugiés qui, atterrissant d’abord sur l’île de Lampedusa, se sont dispersés en Europe.
En septembre 2013, la France était à deux doigts d’engager notre armée dans une guerre ouverte contre la Syrie, avec l’objectif affirmé de chasser du pouvoir Bachar El Assad. Toujours sous la pression de l’OTAN. Et c’est encore la France, et d’autres puissances occidentales, qui ont fourni les mercenaires et l’armement qui a permis à un groupe de djihadistes de créer l’Etat Islamique. Tout cela, bien entendu, sous le contrôle de l’OTAN.
C’est aussi l’OTAN qui, sous prétexte de mettre de l’ordre dans les affaires yougoslaves, a dressé ces peuples les uns contre les autres dans une guerre qui a duré dix ans. Le résultat a surtout été profitable aux Etats-Unis, qui ont ainsi pu installer une énorme base militaire au Kossovo. C’est aussi sous le contrôle de l’OTAN qu’a été créée la Bosnie-Herzégovine, le premier Etat musulman sur le territoire européen.
Enfin, pour revenir à la situation actuelle, il faut parler du conflit ukrainien. Ce sont les Etats-Unis qui ont, par mercenaires interposés, provoqué la pseudo révolution de Maïdan, laquelle a permis que s’installe au pouvoir un gouvernement fantoche à la solde des occidentaux. Et c’est la décision de celui-ci d’interdire la langue russe en Ukraine qui a déclenché l’opposition du Donets. Tout ceci avec un objectif caché : attaquer la Russie et chasser Poutine du pouvoir. Aujourd’hui, ce sont les petits soldats Hollande et Merkel qui parlementent avec la Russie car, pour une fois, l’Europe étant très divisée sur cette question, l’OTAN n’est pas en première ligne. Mais ce n’est que reculer pour mieux sauter car, si un conflit avec la Russie se déclare, c’est bien l’OTAN qui sera mobilisée et non les Etats-Unis.
L’existence de l’OTAN permet aussi aux Etats-Unis de développer une propagande favorable au commerce transatlantique. Le traité transatlantique de libre échange qui, espérons-le, ne verra jamais le jour, en est une des résultantes. Mais auparavant, les Etats-Unis ont fait pression pour que des fleurons de l’industrie française tels que Péchiney ou Alstom soient intégrés non dans un conglomérat européen mais au contraire dans des groupes américains (General Electric) ou canadiens (Alcan). Sans parler de la pression diplomatique américaine pour que Peugeot abandonne un marché de 500 000 véhicules par an avec l’Iran. On sait ce qu’il en est résulté : Peugeot a été, en partie, vendu à la Chine.
Parlons enfin de l’affaire du Mistral, ce bateau construit sur commande russe, que la France a refusé de livrer, sous la pression des Etats-Unis encore une fois. Et cette décision nous a fait perdre un marché d’avions de combat commandé par l’Inde de vingt milliards de dollars. N’oublions pas que l’appartenance à l’OTAN impose une solidarité de tous les pays membres, ce qui fait que nous devons obéir aux américains, du moment que ce pays déclare qu’il est menacé.
Voilà ce que représente notre lien militaire avec les Etats-Unis par le canal de l’OTAN : nous perdons notre potentiel industriel et sommes entraînés dans des guerres qui desservent nos intérêts.
Voilà pourquoi la France doit au plus vite sortir de l’OTAN, si elle ne veut pas faire la guerre à la Russie et intensifier le plan Vigipirate pour se prémunir contre les attaques conduites par des terroristes issus des pays musulmans avec lesquels nous sommes en conflit.