Le monopole de l'enseignement public est un scandale

Alors que les pouvoirs publics et les institutions européennes ne cessent de combattre toute fusion d’entreprises qui tendrait à établir un monopole, les parents d’élèves sont obligés de subir le monopole de l’enseignement public.
Et si, encore, c’était justifié par un coût moindre. Mais c’est loin d’être le cas. Ainsi que le montre le tableau ci-dessous, le coût annuel d’un élève est plus élevé dans l’enseignement public que dans l’enseignement privé. 

(source : http://www.ifrap.org/education-et-culture/10-idees-fausses-sur-lenseignement-publicprive)

Ainsi, en 2009, le coût annuel était de 3426 euros par élève du privé (hors contrat), alors qu’il atteignait 4607 euros/élève dans le public. Mais, en fait, la différence est encore plus importante puisque le chiffre du public ne prend pas en compte les dépenses d'investissement, alors que le chiffre du privé les prend en compte. Cela représente une économie du privé par rapport au public de 25%, ce qui est loin d’être négligeable.

C’est un véritable scandale !

Deux justifications sont avancées pour expliquer cette situation. La première est que c’est grâce à la Révolution française et à la République que l'enseignement est devenu public et gratuit. Or c’est complètement faux comme le rappelle une étude de l’IFRAP : 
« Contrairement à une idée très répandue, notre pays n'a pas attendu 1789 et la République pour décréter que l'enseignement pouvait être gratuit et exister hors du giron de l'Eglise catholique. Le IIIe concile de Latran, en 1179 avait déjà formulé le principe de gratuité de l'enseignement, même si ce privilège était réservé en priorité aux clercs. Au XVIe siècle, les collèges jésuites proposaient également un enseignement gratuit pour les garçons (non-clercs). A la même époque, dans le sud de la France, les écoles sont principalement laïques et dominées par les municipalités. (…) Ce n'est enfin que par la loi de 1881 que les écoles primaires françaises furent déclarées gratuites pour tous. Cependant la gratuité de l'enseignement et sa laïcité sont bien plus anciennes ».
(Source : http://www.ifrap.org/education-et-culture/10-idees-fausses-sur-lenseignement-publicprive)

La deuxième justification est que seule l’école de la république assure la neutralité de l’enseignement. Ceci est  également faux. Il suffit de consulter les manuels d’histoire pour s’apercevoir à quel point ils sont imprégnés de l’idéologie marxiste. Il suffit aussi de penser à la propagande immonde faite dans les écoles publiques en faveur de l’homosexualité et de la théorie du genre.

Le principe d’égalité cher à la république est complètement bafoué

La seule solution pour assurer l’égalité entre tous les parents d’élèves, quel que soit leur choix, serait de rétablir la séparation entre l’école et l’Etat. C’est ce qu’on appelle le système du « chèque scolaire » : chaque famille reçoit de l’Etat un chèque d’un montant proportionnel au nombre d’enfants scolarisés, les parents restant libres d’inscrire leurs enfants dans l’école de leur choix.
Premier avantage : le budget de l’Education Nationale pourrait être réduit de 25%. A l’heure où l’on parle de réduction des dépenses publiques, ce serait une excellente nouvelle.
Par contre, on pourrait objecter que toutes sortes d’idéologies pourraient être diffusées s’il n’y a plus le contrôle de l’Etat. Or celui-ci n’est pas neutre, comme nous l’avons vu, non parce qu’il est républicain, donc opposé aux valeurs chrétiennes, mais tout simplement parce que la neutralité est une utopie. Elle ne peut exister.
Or Jésus a dit : « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Luc 16, 13). Le choix est donc entre le pouvoir de l’argent ou le pouvoir de Dieu. La république sert le premier tandis que la royauté sert le second. Il n’y a pas d’autre voie.
Une fois le roi rétabli sur son trône, il appellera les enseignants à se regrouper en corporation des enseignants, laquelle rédigera une charte de déontologie qui devra être approuvée par le roi. Bien entendu, cette charte prendra comme référence les valeurs chrétiennes.
Mais aujourd’hui, que pouvons-nous faire ? Nous battre pour l’autonomie des établissements scolaires. Celle-ci présente deux aspects : a) l’autonomie de gestion, ce qui implique, notamment, que le chef d’établissement a les pleins pouvoirs pour recruter les enseignants ; b) l’autonomie en matière pédagogique, ce qui signifie que les enseignants d’un établissement formeront une équipe pédagogique qui, avec le chef d’établissement et le conseil d’administration, décidera du projet pédagogique qui sera mis en œuvre.
Cette autonomie ne signifie pas que les enseignants titulaires perdront leur emploi. Ils garderont leur statut de fonctionnaires, mais seront payés au prorata des chèques scolaires des établissements qui les emploient.
Terminons par un appel à construire partout des collectifs d’enseignants et de parents, lesquels organiseront le combat pour exiger de l’Etat qu’il en finisse avec le monopole de l’enseignement public.

Halte au monopole de l’enseignement public
Pour l’autonomie des établissements scolaires