L'agriculture française et la PAC

« La commission européenne propose de réduire de 5% le budget de la PAC (Politique Agricole Commune) pour 2021-2027 », nous dit le Figaro du 26 juin. Ceci soulève plusieurs remarques. Tout d’abord – rappelons-le au passage – nous avons ici la confirmation du pouvoir exorbitant d’une commission non élue. Certes, elle ne fait que proposer mais, comme le parlement « adopte la législation de l'Union conjointement avec le Conseil de l'Union européenne, sur la base de propositions de la Commission européenne » et que le Conseil de l’UE « négocie et adopte la législation de l'UE avec le Parlement européen, sur la base des propositions présentées par la Commission européenne » (TFUE, Traité sur le Fonctionnement de l’UE), c’est en fait les décisions de la commission qui s’imposent. Nous sommes bien – pour ceux qui l’auraient oublié – dans le cadre d’un pouvoir supranational.
Revenons donc au fond de l’affaire : la réduction prévue de la PAC. Doit-on se battre pour empêcher cette réduction ? C’est le mauvais combat. Les agriculteurs savent bien ce qu’ils veulent, en réalité : la disparition de toute subvention et la possibilité de vivre de leur production. C’est tout le contraire de ce qu’on leur impose, en fait la disparition de l’agriculture familiale au profit de véritables usines agricoles – tiens, on pense aux kholkhoses et aux sovkhozes soviétiques – qui fourniraient de la nourriture de mauvaise qualité, aseptisée.
Certes, une résistance s’organise : « les multiples appellations d’origine, le bio et les cricuits courts ». Mais cela ne représente que 20% de la production totale. Le problème est donc entier. Nous avons, dans un article précédent, fait une proposition : l’intégration verticale. Cela signifie que toute la chaîne de production de valeur, extraction – transformation – vente, soit sous le contrôle des agriculteurs. Il faudrait pour cela une forte mobilisation de tous les agriculteurs qui imposeraient à l’Etat fantoche une étape transitoire de nationalisation de la grande distribution.
Mais cela ne suffit pas. En effet, Ivan Letessier nous explique, dans ce même article du Figaro, que certains agriculteurs ont perdu des clients, ce qui est « frappant dans les races à viande ». Pendant que les éleveurs de charolaises et de limousines sont fiers de produire de la viande haut de gamme, « les restaurateurs en commandent de moins en moins, préférant les races angus, hereford et simmental, importées d’Irlande ou d’Allemagne. (…) Même les céréaliers, longtemps bons élèves, sont touchés par le syndrome ». Ainsi que le note Thierry Blandinières, patron de la coopérative InVivo, « c’est la filière la plus organisée, la plus compétitive, qui a utilisé au maximum la mécanisation » qui gagne des marchés.

C’est toujours le dieu-argent qui gagne…

Pourquoi cet acharnement à vouloir toujours baisser les prix des produits alimentaires ? Parce que, si le budget des ménages affecté à la nourriture était plus élevé, les voitures et les smartphones trouveraient moins d’acheteurs. Le drame est que nombre de consommateurs sont prêts à se nourrir mal pour pouvoir se payer la voiture ou le smartphone dont ils rêvent. C’est bien pourquoi il faut un chef d’Etat qui soit soucieux d’élever la vertu du peuple. Ce ne peut être qu’un roi très chrétien. Tout le contraire d’une armée de dirigeants francs-maçons.
Quant au restaurateur qui tue la viande de qualité – et autres phénomènes analogues – la seule solution est le contrôle des changes, c’est-à-dire l’instauration de taxes appropriées sur les produits importés, relatifs à des commandes sur Internet, qui assure la protection de la production nationale. Là encore, ce n’est pas un gouvernement constitué d’au moins 50% de francs-maçons, qui prendra ce genre de décision.
La franc-maçonnerie est au pouvoir depuis deux siècles. Toute la politique menée n’a conduit qu’à ruiner la France. C’est d’ailleurs voulu car il faut, selon elle, détruire la « fille aînée de l’Eglise ». La seule alternative : le retour du roi.

Vive le roi Louis XX

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