La politique à l'école

Après le refus de certains élèves d’observer la minute de silence consécutive à l’attentat contre Charlie Hebdo, notre ministre de l’Education Nationale déclare vouloir « rétablir l’autorité des maîtres ».
Najat Vallaud-Belkacem a dévoilé, jeudi 22 janvier, son plan destiné, notamment, à renforcer la laïcité et l'autorité des enseignants dans les établissements scolaires français. Manuel Valls est venu en appui en regrettant que la transmission "des valeurs de laïcité, de respect de l'autorité, de tolérance" était souvent "inexistante" à l'école (France Télévisions). Parmi les cinq points de son plan, citons "un plan exceptionnel de formation continue des enseignants et des personnels d'éducation", un "parcours citoyen"  proposé aux élèves, de l'école élémentaire à la terminale et la surveillance des comportements "mettant en cause les valeurs de la République". Tout ce remue-ménage parce qu’une centaine d’enfants dans les écoles a refusé de participer à la minute de silence.
Mais ces enfants n’ont-ils pas exprimé une opposition légitime ?
On nous dit que mille premiers « formateurs » seront préparés avant la fin de l'année scolaire, pour « aborder avec les élèves les questions relatives à la citoyenneté, à la laïcité, à la lutte contre les préjugés ». Sur ce dernier point, remarquons l’entêtement de notre gouvernement à vouloir imposer aux jeunes enfants sa vision idéologique des rapports homme-femme, malgré la levée de boucliers soulevées contre les « ABC de l’égalité ». En ce qui concerne la citoyenneté, elle nous renvoie au contexte de la manifestation du 11 janvier, qui a exprimé avec vigueur son soutien à l’immonde journal Charlie Hebdo, ce que n’ont pas manqué de mettre en exergue les nombreuses manifestations anti-françaises au Pakistan et dans d’autres Etats musulmans.
Quant à la laïcité, il est comique de remarquer qu’il s’agit là d’un concept né dans un environnement chrétien, ce que, paradoxalement, les républicains ne manquent pas de rappeler en essayant de se justifier à partir de la parole du Christ « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Luc 20, 25). Comique, pour des anticléricaux ! Ces républicains, qui se prétendent cohérents, ne se rendent pas compte que ce concept de laïcité est inconnu de l’islam, qui se prononce pour une fusion du spirituel et du temporel. Autrement dit, ils demandent aux enfants de musulmans de renier les fondements de leur religion. Comment, dans ces conditions, peut-on les prendre au sérieux quand ils appellent à condamner l’intolérance ?
Le plan de Najat Vallaud-Belkacem vise notamment à faire entrer dans les écoles les associations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme afin qu’elles « informent » les enfants, « spécifiquement sur les problématiques du vivre-ensemble, de la lutte contre les préjugés, le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie ». Que veut dire le « vivre ensemble », sinon accepter la pénétration accélérée de plus de 200 000 immigrés de toutes cultures, en particulier musulmane, chaque année ? N’est-ce pas là aussi un endoctrinement politique ?
 Notre république prend de plus en plus des attitudes fascistes
Goebbels, le champion de la propagande du temps de Hitler, ne procédait pas autrement. Lui aussi utilisait l’école pour endoctriner les jeunes générations. C’est d’ailleurs le propre du fascisme de faire pénétrer l’idéologie du parti dans toutes les structures de la société.
En ce qui concerne l’école, le point de vue des royalistes est simple : la politique ne doit pas franchir les portes de l’école. Sa fonction est de préparer les jeunes à devenir des adultes, par l’enseignement d’un certain nombre de disciplines fondamentales et en développant leur autonomie de jugement. Donc, surtout pas en les endoctrinant.
Comment lutter contre cette agression contre nos enfants ? En nous battant pour la liberté de l’enseignement, c’est-à-dire en répartissant les deniers publics entre toutes les écoles, publiques et privées, au prorata du nombre d’élèves inscrits. C’est ce qu’on appelle le « chèque scolaire » et, dans l’immédiat, en appelant tous les parents à défendre les objectifs :
PAS DE POLITIQUE A L’ECOLE
LIBERTE DE PENSEE