Des lois chrétiennes, est-ce possible ?

François Fillon, lors de l’émission politique qui lui était consacrée sur les ondes le 27 octobre dernier, a déclaré qu’il voulait que soit inscrit dans la constitution le fait que le mariage est toujours celui d’un homme et d’une femme. Par contre, il a affirmé, à notre grand étonnement, que l’avortement est un droit sur lequel on ne saurait revenir. Voilà deux points qui nous interpellent…
Bien sûr, nous sommes favorables à toute initiative qui conduirait à inscrire dans la constitution le fait que le mariage est toujours celui d’un homme et d’une femme. Mais ce qu’un parti politique peut faire, un autre peut le défaire. Certes, il existe une procédure assez lourde pour modifier la constitution, mais cela a été pourtant réalisé de nombreuses fois depuis la rédaction initiale de la constitution de la cinquième république, à tel point que certains se demandent si nous ne sommes pas déjà dans une sixième république.
La seule manière pour qu’une telle modification de la constitution soit pérenne est qu’une autorité supérieure aux partis la garantisse. Autrement dit un roi, ce qui, au passage, nous permet de rappeler la différence entre monarchie constitutionnelle et monarchie institutionnelle. La première st celle qui est vécue dans différents Etats européens : la Grande Bretagne, l’Espagne, la Belgique, le Danemark, etc. Le pouvoir du roi, ou de la reine, dépend de la constitution. Tandis que, dans une monarchie institutionnelle, c’est la constitution qui dépend du roi.

Nous voulons une monarchie institutionnelle pour la France

Venons-en maintenant à l’affirmation de François Fillon concernant l’avortement, à première vue très étonnante de la part d’un homme politique qui, selon toute vraisemblance, est chrétien. Ce qu’il n’a pas dit, mais que l’on peut deviner, c’est que rien ne sert d’inscrire l’interdiction de l’avortement dans une loi ou dans la constitution si les esprits – et ceux d’une grande majorité de femmes en particulier – y sont foncièrement opposés.
Il faut donc se donner les moyens de changer les esprits pour que ces femmes acceptent cette vérité, à savoir que l’avortement est un crime exercé sur l’enfant à naître.

Seule la royauté peut élever la vertu d’un peuple

Le roi, en tant que « lieutenant de Dieu sur terre », a pour mission d’élever la vertu du peuple, à la différence de la république, qui ne cesse d’inventer des moyens pour le pervertir. Par exemple, un millier d’études prouvent que les causes principales de la violence sont les jeux vidéo et la télévision.
Ainsi – et c’est sans doute la pensée profonde de François Fillon qu’il ne s’est pas permis d’exposer – le principal moyen d’aboutir à la fin de l'avortement de masse est, avant une loi, d'aider les femmes enceintes en difficulté et aussi d'en interdire la propagande et de rappeler l’enseignement de l’Eglise, lequel consiste avant tout à remettre en mémoire de tous la distinction entre le Bien et le Mal, autrement dit à reconnaître que l’homme est pécheur.
Le seul Etat au monde à mettre en pratique cet objectif politique est la Russie qui, sous cet aspect, est une forme de royauté.