A propos du protectionnisme

Alors que la droite et la gauche sont l’une et l’autre en effervescence – la gauche, parce que Benoît Hamon n’arrivera jamais à réunifier autour de lui la droite du PS et le courant Mélenchon ; la droite parce que l’affaire Pénélope révèle les appétits de pouvoir de certains républicains qui voudraient bien évincer Fillon – force est de constater qu’aucun des candidats, pas même Marine Le Pen, ne parle de ramener la France dans une politique protectionniste.
Cela s’explique facilement : la propagande mondialiste a utilisé, depuis des décennies, les moyens les plus puissants pour mettre dans la tête des électeurs, français en particulier, l’idée que ceux qui s’opposent au libre échange sont des arriérés mentaux. En conséquence, les candidats à la présidentielle préfèrent se soumettre au pouvoir mondialiste, ce qui, pensent-ils, les aidera à trouver des voix, plutôt que défendre la France.
Or, comme l’explique d’une manière très pertinente le journal RIVAROL du 2/02/2017, « c’est la CIA qui a, dans les années cinquante et soixante, fondé et dirigé le mouvement fédéraliste européen ». De plus, « les Américains n’ont pas seulement fondé et financé ce que deviendra l’Union Européenne mais sont à l’origine de la création de l’euro. (…) La finalité de ce projet de construction européenne est de neutraliser politiquement et économiquement le Vieux Continent, d’empêcher toute politique indépendante, tant sur le plan intérieur qu’extérieur, et ainsi placer l’Europe sous la tutelle américaine ».
Ainsi que le rappelle le dicton – « les conseilleurs ne sont pas les payeurs » - bien avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les Etats-Unis menaient une politique protectionniste. Le changement apporté par Trump réside avant tout dans le fait qu’il donne un coup d’arrêt à cette hypocrisie, et annonce tout haut ce qui était fait en cachette.
La Chine mène, elle aussi, une politique protectionniste. Et le capitalisme britannique, aux XVIIIème et XIXème siècle, n’aurait pas pu se construire si l’Angleterre n’avait pas instauré de sérieuses barrières douanières pour protéger son industrie naissante.
Il n’y a donc que l’Union Européenne pour ouvrir ses frontières à tout vent, non pas par calcul mais tout simplement par soumission à l’empire américain.

L’intérêt de la France, c’est de rétablir ses barrières douanières

Chaque année de perdue, de décision non prise de quitter l’UE, nous enfonce un peu plus dans l’appauvrissement de notre pays. Ainsi la part de l’industrie dans le PIB – la principale pourvoyeuse d’emplois – est passée de 24,5% en 1995 à 12,4% en 2014, soit une chute de 50% en vingt ans !
La cause de cette soumission à la puissance américaine est institutionnelle : sous le régime de la démocratie – qui n’a de démocratie que le nom – c’est-à-dire en république, c’est la loi de l’argent qui règne. Donald Trump lui-même va s’y trouver confronté : le conflit entre son gouvernement et la Réserve Fédérale ne fait que commencer, et il n’est pas sûr que le nouveau président des Etats-Unis en sorte vainqueur.
L’intérêt de la France, c’est de retrouver sa souveraineté. Et pour cela, elle doit sortir du régime républicain et replacer le roi de France sur son trône.

Vive le roi !